Entre le salon de l’agriculture, superbe imposture où les petits enfants des villes viennent admirer les suppliciés et les gesticulations religieuses des obscurantistes, nous pataugeons dans des temps ténébreux.
Les zones de grandes cultures sont devenues des déserts de vies, soumises à ce qu’annonçaient les auteurs du « printemps silencieux », dès les années 1960.
Plus d’insectes, donc plus d’oiseaux, dans les campagnes aseptisées par la politique agricole imposée par un groupe de pression omnipotent, fusionnant le syndicalisme, le corporatisme et l’affairisme agro-industriel tellement rentable.
Ce lobby du maïs et de l’élevage concentrationnaire, dirigé par des leaders de droite, reçoit les hommages respectueux des gouvernants successifs de la vraie droite et de la fausse gauche.Ainsi, à titre de cadeau au monde agro-industriel, à l’occasion du salon parisien de l’agriculture, le pouvoir dit socialiste promet au président de la FNSEA d’assouplir les normes d’ouverture d’usines à volailles. L’exploitant pourra détenir 40,000 oiseaux, sur simple enregistrement et les recours juridictionnels seront limités, selon une information dénoncées par notre ami Fabrice NICOLINO, depuis son lit d’hôpital qui le retient depuis le sinistre 7 janvier.Quant aux objecteurs à ces agressions agricoles contre le vivant, aux réfractaires à la mort programmée de la biodiversité, ils seront dénoncés, par les pouvoirs et leurs relais, à l’opinion comme irresponsables, extrémistes, intégristes, voire terroristes. Le débat sera ainsi clos.
On ne discute pas avec des extrémistes, intégristes, terroristes !
On empoisonne. On confine les animaux. On artificialise les cours d’eau et assèche les zones humides et tout cela au nom du progrès, du développement des territoires, de l’emploi.
Alors, la planète va-t-elle mourir ?
Non. La terre en a vu d’autres et survivra au grand nuisible qui lui provoque d’horribles pustules.
L’exploitant agricole n’est pas que le fossoyeur de la biodiversité avec ses pesticides, ses engins mécaniques qui arasent les haies, recalibrent les ruisseaux, drainent les zones humides et avec son gros fusil qui constitue sa « culture » et parachève son œuvre de mort.
Il compromet le devenir de l’humanité que met en péril l’artificialisation absolue du milieu de vie.
Pour vous consoler des mièvreries journalistiques sur les « belles vaches » et les « gentils cochons » du salon de l’agriculture, vous pouvez vous divertir avec les relations théâtralisées des leaders des communautés juives et musulmanes, sommées de jouer « folle ville, embrassons-nous », devant les caméras, pour masquer les haines ordinaires.
Le 19ème siècle fut celui des nationalismes et fut celui de la guerre .
Le 20ème siècle fut celui des idéologies totalitaires, gestatrices de « l’homme nouveau » fasciste ou soviétique et ce fut le siècle de la guerre.
D’aucuns osent affirmer, prophètes de malheur, que le 21ème siècle serait celui du religieux, ce qui signifierait qu’il serait encore celui de la guerre.
Chaque jour, les faits l’illustrent avec un éclat couleur de sang.
Décidément, l’animal humain peine à s’hominiser et à s’extirper de sa violence, de ses pulsions de mort, auxquelles les idéologies politiques et religieuses, servent de pur prétexte à des crispations identitaires.
Ce n’est pas la religion qui crée la communauté, mais l’inverse.
Le fait communautaire correspond à un besoin de l’humain, non pleinement hominisé, de s’opposer, de se séparer du monde en s’enfermant frileusement dans un groupe, une secte, une église, un peuple qui adoptent des rites, des accoutrements, des mœurs qui distinguent.
Plus le groupe se sent menacé dans son identité meurtrière, plus il se crispe, se fanatise, veut s’afficher avec provocation.
Le monde musulman, confronté à la technologie contemporaine, porteur de mythes nés dans les caravanes du désert, réagit par ce repli moyennageeux par peur de l’universalisme.
Mais le phénomène se retrouve dans d’autres communautés, chez certains juifs intégristes et chez les chrétiens des diverses sectes évangélistes, en expansion récente aux USA, EN Amérique du Sud et en Afrique.
Alors, tout est perdu ?
L’homme ne va-t-il pas comprendre à temps qu’il faut muter et apprendre le respect de la nature et l’universalité des droits du vivant ?
Les impostures vont-elles abrutir et perpétuer les guerres et les assassinats ?
La science, celle qui enseigne l’unité du vivant via l’évolution, ne parviendra-t-elle pas à éclairer les hommes et contribuer à les rendre meilleurs ?
Voici le combat du jour et de la nuit.
La nocivité des lobbies, la malfaisance des identités meurtrières traduisent les convulsions d’une société qui effectue douloureusement une mutation en profondeur.
Ce siècle ne sera ni obscurantiste, ni FNSEA.
Il sera écologiste ou ne sera pas.
Ce siècle ne devra rien aux personnages transparents qui s’agitent sur la scène politique actuelle.
Le chef de l’Etat prépare son grand spectacle dans lequel il doit terrasser le « réchauffement climatique ». Mais, il signe l’autorisation de réaliser la ligne ferroviaire à « grande vitesse » LYON – TURIN, malgré les impacts désastreux sur la biodiversité. Les écologistes anthropocentristes souligneront les vingt six milliards d’Euros dilapidés, le creusement d’unemontagne riche en amiante et uranium, les pollutions d’une vallée et la préférence des promoteurs spéculateurs pourle TGV au détriment du transport de marchandises par le rail.
Vous ne lirez pas, dans vos médias soporifiques, que sur une largeur de cinq KM le long d’une telle voie, les chouettes effraies sont immanquablement condamnées à disparaître, à s’éclater sur les rames circulant à trois cents KM-H.
Qu’est-ce qu’ils ont à faire des chouettes effraies les décideurs !
L’essentiel n’est-il pas, pour leur gloire d’élus et les sordides petits intérêts des promoteurs, de faire gagner quelques minutes sur tel ou tel parcours ?
La nature est priée d’aller se faire protéger ailleurs, c’est-à-dire nulle part.
Mais, le chef de l’Etat, malgré NOTRE DAME DES LANDES, SIVENS et les parcs de loisirs, belle incohérence, agit pour le climat !
La terre souffre d’une mauvaise fièvre. Normal, un agent infectieux la tourmente.
L’immunité jouant, l’agent infectieux doit cesser d’être pathogène, sous peine, à défaut, d’être rejeté.