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Sommes-nous plus heureux depuis qu’il est « interdit d’interdire » ?

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Point-de-vue. « Sous prétexte de recherche de liberté, la négation systématique de tous les repères qui avaient construit une société libre et équilibrée nous a-t-elle vraiment rendus heureux ? », se demande Bernard Aubin en brossant le portrait sali et défiguré de la France d’aujourd’hui.

Bernard Aubin,
Bernard Aubin

Par Bernard Aubin

« Il est interdit d’interdire »… Mais aussi de réfléchir ou de s’exprimer hors du carcan imposé par les « bien-pensants » et autres prescripteurs de « vérités ». Paradoxe, depuis mai 68, la liberté réelle des Français semble de plus en plus menacée.
De l’impolitesse qui a évolué vers les incivilités, des incivilités qui se sont transformées en agressions, des agressions qui mènent aux crimes… où s’arrêtera cette inflation sociale ?

Un monde d’illusions jusqu’à la perdition

Des enfants qui ne sont plus éduqués, écartelés au sein de familles recomposées ou décomposées, qui errent sans autre repère que smartphones et jeux vidéo.
Des jeunes qui sous couvert de « tolérance » sont invités à tout accepter, ne rien contester, ignorer le libre-arbitre, la culture, les racines et la connaissance.
Des adolescents qui adulent des « influenceurs » dépravés, des candidats débiles de téléréalités, des bimbos décérébrées et qui cherchent leurs idéaux dans ce monde d’illusion jusqu’à leur perdition.

Des adulescents de plus en plus nombreux, des grands gamins déconnectés des réalités, superficiels, inconsistants, mais acteurs de l’avenir de la société.
Des gens de plus en plus nombreux qui ne respectent rien, qui crient, gesticulent, font hurler leurs smartphones en public et imposent leurs dérives aux autres sous prétexte de liberté.

Des hommes qui n’ont plus le droit d’être virils

Le bruit omniprésent qui nous abrutit dans les rues, les transports, les concerts, les magasins, les publicités, les reportages…
Des clients qui se vautrent dans les restaurants, des chefs étoilés qui mangent comme des cochons à la télé, des publicités qui promeuvent fièrement les minorités et les attitudes décalées.
Des hommes qui n’ont plus le droit d’être virils, des femmes qui n’ont plus droit à revendiquer leur féminité sous peine d’être immédiatement cloués au pilori.
Des citoyens de plus en plus exigeants envers leurs élus, les administrations, les services, mais qui parfois oublient que les droits naissent des devoirs.
Des entreprises et des dirigeants de plus en plus nombreux, exclusivement motivés par le profit immédiat, qui ne respectent plus la valeur du travail et le rôle essentiel joué par leurs salariés.
Un monde où l’ « efficience » a pris le pas sur la rigueur et l’efficacité au risque de multiplier dysfonctionnements, litiges, pertes de temps et autres sources d’énervement.
Un pays où la notion de respect n’a plus cours, sauf dans la bouche des délinquants pour qui le terme est synonyme de soumission à leurs déviances.

La langue massacrée

Une Histoire et des valeurs piétinées pour ne pas choquer ceux qui, soutenus par les politico-bobos, nous invitent perpétuellement à nous renier jusqu’à ne plus avoir le droit d’exister.
Des racines judéo-chrétiennes, fondement même de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et de démocratie, foulées avec délectation par des Français de plus en plus nombreux, inconscients de se tirer ainsi une balle dans le pied.
Une France qui stigmatise et rejette tout ce qui est trop blanc, trop catho, trop hétéro, trop réglo ou né de générations trop longtemps implantées dans le pays, sous la dictature de la diversité.
Une langue massacrée sous le fallacieux prétexte de l’égalité homme-femme. Tandis que le voile est jeté sur les réalités et menaces qui pèsent sur les femmes et que les vrais problèmes sont évacués.
Un enseignement prodigué au rabais, fondé sur le « geek numérique », les délires technocratiques, l’ « inclusion » à tout prix, qui, sous prétexte d’éviter les frustrations, a nivelé l’instruction vers le bas et n’a jamais produit autant d’illettrés et d’exclus.
Des quartiers entiers abandonnés aux dealers et autres criminels, où règnent la menace et l’insécurité, qui ont tendance à se multiplier, à se généraliser, à gangréner impunément l’ensemble du pays.
Des délinquants, des criminels, des déviants de toute nature, des profiteurs du système, des plus riches au plus pauvres, entretenus par le laxisme ambiant. Des criminels et autres délinquants, excusés par la société tandis que leurs victimes sont abandonnées.

Des politiques indignes

Des policiers, pompiers, maires, élus, personnels médicaux, enseignants, guichetiers, administratifs, … déconsidérés, malmenés, écœurés et parfois même impunément assassinés.
Des hommes politiques indignes du rang qu’ils occupent (« casse-toi pauv’ con », autisme, provocation) dont le comportement inadapté tend à encourager l’hostilité et légitimer des ripostes de plus en plus osées.
Une liberté d’expression et d’exister jamais autant menacées, présente jusque dans les algorithmes des réseaux sociaux. Avec, pour conséquences : l’autocensure ou la censure, les menaces, la condamnation, voire l’exécution des enseignants, humoristes, journalistes qui refusent les diktats imposés dans le pays dit « des droits de l’Homme ».
Sous prétexte de recherche de liberté, la négation systématique de tous les repères qui avaient construit une société libre et équilibrée nous a-t-elle vraiment rendus heureux ? N’est-ce pas là la vraie question ?

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