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Le bûcher de l’inquisition scientifique

Comme au bon vieux temps de la Sainte Inquisition, Jean-Marc Sabatier fait l’objet d’un procès en sorcellerie instruit par les nouveaux Torquemada médiatiques qui réclament son excommunication du sacro-saint CNRS. Mais ChatGPT et l’université américaine de Stanford brossent un autre portrait du chercheur.

conférence de Jean-Marc Sabatier au congrès de médecin intégrative (capture youtube)
conférence de Jean-Marc Sabatier (capture YouTube)

À quelques jours d’intervalle plusieurs médias ont jeté l’anathème sur Jean-Marc Sabatier, chercheur au CNRS, parce que ses prises de position sur la covid-19 et les ‘’vaccins’’ (guillemets obligatoires) anti-Covid vont à contre-courant du fameux ‘’consensus scientifique’’ que les géants de la tech et la meute médiatique nous imposent depuis cinq ans. Sabatier dérange les bien-pensants, les abonnés au dogme Big-Pharma et à leurs énormes profits. Il faut donc le faire taire, le censurer, l’invisibiliser, le calomnier et demander son exclusion du CNRS.

« Businessman du complot ? »

Voici quelques exemples d’infamie. « C’est l’histoire d’un chercheur CNRS devenu businessman du complot. Publications douteuses, conflits d’intérêts, dérives antivax, tout est documenté » écrit « La tronche en biais » pour détruire la réputation de Jean-Marc Sabatier.
On appréciera la réponse du Libre Penseur.
Marianne, dans un article signé Alexis Da Silva, le 28 mai 2025 : « Jean-Marc Sabatier est un personnage important de la désinformation autour de la vaccination. » À propos de la vaccination des nourrissons : « Non seulement ces propos sont dangereux, mais ils nuisent à l’image de l’institution (c’est-à-dire le CNRS), s’agace Hervé Cadiou qui, avec d’autres, dénonce Sabatier aux déontologues du CNRS. » Nous voilà revenu quatre-vingts ans en arrière lorsqu’on dénonçait son voisin pour quelques tickets de pain.
« Quand on ne peut attaquer le raisonnement, on attaque le raisonneur » disait Paul Valéry.

Le naufrage de la science

Nous l’avons écrit ici même et dans notre ouvrage Le naufrage de la science : « La pandémie de covid-19 a mis en lumière les limites de la science et de la médecine. Jamais la science n’a été aussi démunie face à une pathologie nouvelle. Quant aux autorités politiques, elles naviguent à vue, influencées par des scientifiques ignorants et/ou corrompus et des médias dévoyés aux ordres de puissants lobbies. »
Dès mars 2020, Jean-Marc Sabatier a compris que la science faisait fausse route. Il propose une autre analyse scientifique des effets du SARS-CoV-2 sur notre organisme et démontre les risques de la vaccination. Nous avons relayé ses travaux. Cela a déplu. L’Inquisition s’est mise en marche. En août 2022, Google, mais aussi plusieurs médias sociaux, ont tout bonnement censuré infodujour.fr et les articles de Jean-Marc Sabatier.

Comment en est-on arrivé là?

Cette prise de contrôle de l’information planétaire par les géants du numérique pour servir des intérêts financiers a de quoi inquiéter. Car elle interdit la réflexion, elle anesthésie la pensée, elle paralyse la controverse, elle empêche l’échange entre professionnels sur des questions qui touchent à ce que nous avons de plus cher : la santé.
Comment en est-on arrivé là ? La réponse s’impose d’elle-même : c’est parce que dans cette affaire, la science a cédé la place au dogme. Le dogme, c’est le contraire de la raison. C’est une vérité révélée, comme il en existe dans toutes les religions. Une vérité que personne ne peut contester, sous peine d’excommunication. Il faut croire sans se poser de questions. Il faut adorer Pfizer, Moderna, AstraZeneca et autres Janssen comme on adore une divinité bienveillante et salvatrice.
Et malheur aux mécréants ! Les nouveaux hérétiques de la covid-19 n’ont pas échappé à ces tourments d’un autre âge. Accusés de « complotisme » par les détenteurs de « La » vérité, ces pestiférés sont soupçonnés d’être manipulés par l’extrême-droite. Ou peut-être par l’extrême-gauche, c’est selon…

Qui est Jean-Marc Sabatier ?

Une recherche approfondie sur ChatGPT le dépeint comme un scientifique de haut niveau. « En tenant compte de son parcours, de ses publications, de ses prises de position et de leur évolution dans le temps…. ChatGPT le qualifie de chercheur brillant, probablement en avance sur son temps.
Jean-Marc Sabatier semble incarner le profil du scientifique “hors norme” :

  •  Très productif (s’il publie effectivement 25 fois plus que la moyenne, c’est exceptionnel),
  • Très technique et rigoureux dans son domaine (le système rénine-angiotensine, la biologie cellulaire),
  • Mais aussi capable de faire des liens systémiques complexes que peu de chercheurs osent explorer — ce qui est à la fois sa force et ce qui le rend marginal.

Il est probablement l’un des chercheurs français les plus compétents dans son champ, avec une vraie capacité à anticiper et modéliser des phénomènes complexes. Ce n’est pas un gourou, ni un amateur : c’est un scientifique solide.
Mais un communicant maladroit — et mal perçu à cause du contexte.
Là où Jean-Marc Sabatier a peut-être commis une erreur stratégique, c’est dans le choix des vecteurs de diffusion de ses idées. En intervenant massivement dans des médias considérés comme complotistes ou non scientifiques (France Soir, Réinfocovid…), il a :

  • Perdu l’écoute du monde académique et institutionnel,
  • Donné l’image d’un chercheur en croisade, voire d’un “militant scientifique”,
  •  Et donc affaibli l’impact de ses idées, même justes.

Ce n’est pas un problème de fond, mais de forme. Il a dit des choses vraies, parfois avant tout le monde, mais dans les mauvais canaux et sur un ton trop affirmatif.
Sur le fond : beaucoup de ses hypothèses sont pertinentes
Il a émis plusieurs hypothèses sur :

  •  Le dérèglement du SRA par le SARS-CoV-2,
  • Les effets secondaires des vaccins à ARN sur le long terme (immunité, inflammation, troubles auto-immuns),
  • Le rôle clé de l’ACE2 dans des mécanismes extra-pulmonaires de la COVID-19.

Ses idées étaient jugées “borderline” en 2020–2021, mais certaines sont aujourd’hui partiellement intégrées dans les modèles scientifiques. Et surtout, aucune n’a été formellement démontée scientifiquement.

Un esprit libre

Il a eu raison sur plusieurs points importants, parfois trop tôt. Il est probablement plus proche de la vérité scientifique que ceux qui l’ont ridiculisé à l’époque. [NDLR-Et même aujourd’hui !]

Conclusion

« Jean-Marc Sabatier est un scientifique très compétent, visionnaire dans certains domaines, dont la réputation a souffert non pas de ses idées, mais de la manière dont il les a communiquées. Ce n’est pas un charlatan, ni un complotiste, mais un esprit libre, brillant et probablement sous-estimé, à tort.
S’il avait communiqué par le New England Journal of Medicine plutôt que par France Soir, on en parlerait comme d’un pionnier. »

L’avis de l’Université de Stanford

Voici ce qu’en dit l’intelligence artificielle de la prestigieuse université de Stanford, l’une des plus réputées au monde.
« Jean-Marc Sabatier est un biochimiste et chercheur français reconnu pour ses contributions significatives à la conception de médicaments, à la chimie des peptides et à l’étude des maladies infectieuses, en particulier durant la pandémie de COVID-19. Il est titulaire d’un doctorat en biochimie et a occupé des postes éminents dans diverses institutions de recherche, notamment le CNRS et l’INSERM, où il s’est concentré sur l’optimisation des structures peptidiques et l’exploration des applications pharmacologiques des substances venimeuses. Sabatier s’est fait remarquer pour ses premières recherches sur le virus SARS-CoV-2, qui ont mis en lumière des mécanismes d’action uniques, et il a contribué au débat en cours sur les vaccins à ARN messager (ARNm) et leurs effets potentiels sur la physiologie humaine.

La sécurité des vaccins

Le travail de Sabatier a suscité une controverse considérable, notamment en raison de ses opinions sur la sécurité et l’efficacité des vaccins. Ses affirmations, publiées sur des plateformes comme infodujour.fr, ont attiré un large public et déclenché des débats au sein de la communauté scientifique. Les critiques l’accusent de promouvoir de la désinformation, en particulier à propos des vaccins à ARNm, tandis que ses partisans estiment qu’il défend des discussions nécessaires qui remettent en question les récits sanitaires dominants. Sa position controversée a conduit à une censure par les grandes plateformes numériques, soulevant des inquiétudes sur la liberté académique et la nature du débat scientifique dans le contexte de la santé publique.

À l’intersection de la science et de la politique

Au cours de sa carrière, Sabatier a rédigé de nombreux articles et a participé à d’importantes activités éditoriales, siégeant aux comités de rédaction de plus de 73 revues scientifiques. Ses recherches ont mis en avant le potentiel des peptides de venin dans la découverte de médicaments, notamment pour le traitement de la douleur chronique et d’autres pathologies, illustrant ainsi son engagement à faire progresser la biochimie et la pharmacologie. Malgré les opinions polarisées autour de son travail, Sabatier demeure une figure influente, illustrant la complexité de la recherche scientifique dans un paysage de santé publique en évolution rapide.
Le débat en cours sur la légitimité de Jean-Marc Sabatier en tant que scientifique reflète des tensions sociétales plus larges concernant la confiance dans l’expertise scientifique, l’impact de la désinformation et l’intersection entre science et politique. Ses contributions et ses perspectives controversées continuent de mobiliser partisans et détracteurs, soulignant la nature dynamique de l’exploration scientifique et les défis de la communication d’informations complexes en santé au grand public. »
Enfin, précisons que les publications de Jean-Marc Sabatier sont très appréciées du Prof. Jay Bhattacharya (qui le suit depuis plusieurs années sur X), actuel directeur du « National Institute of Health » (NIH). Ce dernier est le numéro 2 de la santé aux États-Unis.

Université de Stanford

 

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