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« Vacances forcées » à la mer

« Réunir dans un même endroit des gens d’univers différents, c’est le concept du film, c’est aussi un film sur les préjugés », confient Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie, coréalisateurs de cette comédie, avec notamment au casting Clovis Cornillac, Aure Atika, et Laurent Stocker.

« Plus personne ne se mêle, l’idée c’était de forcer ces gens-là à être ensemble », précisent les coréalisateurs de cette comédie, tournée dans une belle villa près de La Rochelle.

En ce mois de juin, alors que la tête est déjà à l’été, voici un film qui va préparer les spectateurs aux prochains congés. Pas de camping bondé et animé ici, mais une « baraque de ouf », la Villa « Rêve d’été », où une dizaine de personnes vont passer des « Vacances forcées », titre du film de Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie  (sortie le 11 juin). « Réunir dans un même endroit des gens d’univers différents, c’est le concept du film, c’est aussi un film sur les préjugés », confiait le duo, coréalisateurs et auteurs de théâtre (« Amitiés sincères », « Tout schuss », « Monsieur je-sais-tout »), lors de la présentation de leur film en avant-première aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer.

C’est ainsi que la belle et grande villa avec piscine et proche de la plage a été réservée par trois locataires différents, des inconnus contraints au partage des lieux. Premiers arrivés, Cyril et Louna toujours amoureux joués par Clovis Cornillac et Aure Atika, des banlieusards qui ont cassé leur livret d’épargne pour s’offrir ces vacances, et débarquent avec gosses et grand-père. Prolos gauchos, la famille popu a bien l’intention d’en profiter un maximum. Pas le même genre qu’Eric et Daphné, interprétés par Bertrand Usclat et Pauline Clément, bourgeois de Neuilly où monsieur est un dentiste surbooké et madame une épouse bobo écolo stressée pour son fils surdoué.

Les joies du « vivre ensemble »

Il y a de la légèreté, de la bonne humeur, et beaucoup de bienveillance dans ces « Vacances forcées », avec ici Laurent Stocker, Clovis Cornillac, et Bertrand Usclat.

Ajoutons un éditeur prétentieux mais au bord de la faillite, joué par Laurent Stocker, qui compte sauver sa maison d’édition en publiant les écrits d’une influenceuse, incarnée par Claïna Clavaron. La cohabitation dont personne n’avait envie ne commence pas dans la joie et la bonne humeur, tensions, incompatibilités, et animosités auraient de quoi gâcher le séjour à la mer bien mérité, ça vire même au choc des cultures et à la lutte des classes autour de la piscine.

« Plus personne ne se mêle, l’idée c’était de forcer ces gens-là à être ensemble », précisent les coréalisateurs, qui ont tourné près de La Rochelle, « On cherchait une ville qui soit quelque chose d’extraordinaire pour Cyril et Louna et de rituel pour les autres ». Avec cette maison de vacances comme unité de lieu une bonne partie du film : « On aime bien avoir des contraintes d’écriture », affirme le duo d’auteurs « très fan de Jean-Loup Dabadie, qui est un peu notre parrain ». Leur goût les guide vers le cinéma français et italien des années 70, les films de Claude Sautet, Yves Robert… Il y a ainsi de la légèreté, de la bonne humeur, et beaucoup de bienveillance dans leurs « Vacances forcées », qui se moquent un peu des différences et des a priori, et prônent un véritable « vivre ensemble » au-delà des statuts sociaux.

Portée par un bon casting, dont une bonne part d’acteurs venus de la Comédie-Française, cette comédie grand-public s’offre même une apparition surprise de Gérard Lenorman : « Le film aurait pu s’appeler ‘’Les gens heureux’’, les gens tendent vers le bonheur, c’est ce que fait la variété », estiment Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie.

Patrick TARDIT

« Vacances forcées », un film de Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie, avec Clovis Cornillac, Aure Atika, Laurent Stocker, Claïna Clavaron, Bertrand Usclat et Pauline Clément (sortie le 11 juin).

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