« Entre tradition et modernité : une révolution culturelle ? »
La culture est-elle un objet de consommation comme les autres ? En choisissant la culture pour deuxième grand thème des Zooms 2018, L’Observatoire Cetelem se propose d’explorer le rapport des Français à un objet dont les contours kaléidoscopiques sont définis aussi bien individuellement que collectivement.
Elitiste ou ouverte, sclérosée ou toujours en mouvement, objet de contemplation ou de consommation, qu’est-ce après tout, que la culture et comment les Français entrent-ils en dialogue avec elle ? Le deuxième sondage consacré à ce thème revient sur l’importance qu’accordent les Français aux œuvres classiques et contemporaines, et sur leurs manières de les consommer.
LA NOUVELLE CONSOMMATION CULTURELLE DES FRANCAIS.
• C’était mieux avant ?
Lorsqu’ils sont interrogés sur les œuvres culturelles d’aujourd’hui et les œuvres produites il y a 50 ans (dans les années 1960-1970), les Français estiment que les œuvres actuelles sont plus diversifiées (43%) et plus facilement accessibles (42%). Cependant ils sont 61% à considérer que les œuvres actuelles sont plus commerciales que celles produites il y a 50 ans. Pour 1 répondant sur 3 elles sont aussi vues comme moins qualitatives que par le passé.
• Une connaissance des œuvres contrastée et limitée
Seuls 51% des interrogés déclarent avoir une bonne connaissance des œuvres culturelles classiques, 58% pour les personnes de 50 ans et plus. Le contraste est marqué avec les œuvres issues de la création contemporaine, que seuls 27% de français déclarent bien connaître, avec un décalage générationnel plus marqué : 36% pour les moins de 35 ans et 22% seulement pour les plus de 50 ans.
• L’école et les médias comme principaux vecteurs d’appropriation
75% des Français déclarent qu’il est important de connaitre les œuvres culturelles classiques, 23% allant même jusqu’à déclarer qu’un manque de culture classique leur a déjà porté préjudice, et jusqu’à 40% chez les moins de 35 ans. L’acquisition de cette connaissance a été réalisée, pour les personnes de 50 ans et plus, principalement via les médias traditionnels (66%) ou dans le cadre de leurs études (51%). Le mix est légèrement différent pour les moins de 35 ans puisqu’ils déclarent que leur culture a été développée d’abord à l’école (55%), puis via les médias (46%) et par internet (40%).
• Le développement du digital et la dématérialisation des contenus ont un fort impact sur la manière de consommer des biens culturels
80% des Français interrogés déclarent que le développement du digital et la dématérialisation ont transformé la manière d’accéder à la culture. Si aujourd’hui les supports dématérialisés ne constituent pas encore le premier moyen d’accès aux œuvres, ils occupent néanmoins une place importante, notamment dans la consommation de la musique (36%) ou des œuvres picturales (33%). Les livres (84% favorisent le papier) et les films (via la télévision, 54% ou le cinéma, 23%) s’apprécient davantage sur leurs supports d’origine. Les Français de moins de 35 ans se démarquent cependant particulièrement des 50 ans et plus, notamment avec une consommation plus dématérialisée de la musique (64% contre 23%) et des films (51% contre 8%).
• La dématérialisation perçue positivement
Pour 85% des sondés la dématérialisation favorise l’accessibilité de la culture au plus grand nombre. Ils sont 75% à déclarer que la dématérialisation des biens culturels a un effet positif sur la culture générale ainsi que sur la conservation des œuvres.
Les avis sont néanmoins plus modérés quant à la capacité des œuvres numériques à devenir des chefs d’œuvre (55%).
Enquête réalisée par Harris Interactive en ligne du 15 au 17 mai 2018. Échantillon de 1 007 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).
Harris Interactive pour L’Observatoire Cetelem.
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À propos de L’Observatoire Cetelem
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