Le président américain élu brandit la menace de nouvelles taxes douanières si l’Union européenne n’augmente pas ses importations d’hydrocarbures américains. On comprend mieux l’attitude des États-Unis dans le conflit russo-ukrainien…
Un ultimatum énergétique
Le président élu Donald Trump s’installera à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025. Mais il a d’ores et déjà annoncer quelques mesures qui risquent fort d’inquiéter la vieille Europe.
Dans une publication sur Truth Social ce 20 décembre, Donald Trump a mis en garde l’UE contre des représailles douanières si elle n’accroît pas ses achats de gaz et pétrole américains. Cette position s’appuie sur un déficit commercial marqué : en 2022, les États-Unis ont importé pour 553,3 milliards de dollars de biens européens, contre seulement 350,8 milliards d’exportations.
Une Europe déjà cliente majeure
L’UE constitue déjà un débouché crucial pour les exportateurs américains d’hydrocarbures, notamment depuis la crise ukrainienne. Les exportations de pétrole brut vers l’Europe dépassent deux millions de barils quotidiens, soit plus de 50% des exportations américaines totales. La Commission européenne reste ouverte au dialogue tout en poursuivant sa stratégie de diversification énergétique.
Une politique protectionniste élargie
Cette pression sur l’Europe s’inscrit dans une stratégie plus large. Trump menace également le Canada et le Mexique de taxes à 25%, et la Chine d’une hausse de 10% des droits de douane. Ces annonces préfigurent une possible politique commerciale agressive à partir de janvier 2025, mettant l’Europe face au défi de concilier ses objectifs climatiques et les exigences américaines.
Pour Trump, comme pour ses prédécesseurs, l’Europe n’est rien d’autre qu’un protectorat destiné à alimenter l’économie du « protecteur ».