L’acteur français Reda Kateb joue un voyou à la force tranquille dans ce thriller nerveux et efficace, tourné par le cinéaste danois Frederik Louis Hviid.

Sélectionné au Festival du Polar de Reims et aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer, le film de Frederik Louis Hviid, « L’ultime braquage » (sortie le 28 mai), est « inspiré de faits réels », un casse qui a traumatisé le Danemark. C’est pourtant en Suède que se déroule la séquence d’ouverture, l’attaque meurtrière, en plein Göteborg, d’un fourgon de transport de fonds en 2007, un casse qui tourne mal.
La suite se déroule au Danemark l’année suivante, en pleine crise financière. Boxeur musclé et tatoué, Kasper (Gustav Giese) s’entraîne dur pour un combat, jusqu’à percer les sacs de sable. Il n’aspire qu’à un peu de réussite et assurer une vie confortable à sa femme et leur petite fille. Et accepte donc la proposition d’un Marocain joué par l’acteur français Reda Kateb, un mauvais garçon à la force tranquille qui veut réunir « une bande de gros durs ». Son coup, c’est du « lourd », une promesse de 50 millions : « Personne ne l’a jamais fait ». Son idée, ne pas attaquer des fourgons, mais carrément l’entrepôt où est stocké l’argent qu’ils transportent, notamment surveillé par une vigile blonde méfiante.
Pas seulement un film d’action
Construction classique dans un film de casse, l’essentiel est consacré à la préparation du coup, cet « Ultime braquage » qui doit rapporter gros et être le dernier avant de se retirer au vert. Le long-métrage de Frederik Louis Hviid n’est ainsi pas seulement un film d’action, il s’intéresse notamment aux personnages de Reda Kateb et à son associé boxeur, dans leur besoin de se dépasser, leur goût du risque. Devancée alors par « le plus gros braquage de l’histoire du Danemark », la bande va tenter le « plus gros » que « plus « gros ».
La grande séquence finale de ce thriller nerveux et efficace est évidemment consacrée au braquage lui-même, dans la ville de Copenhague bloquée par des camions-poubelles volés. Un coup prévu comme « rapide et sans bavures » mais, autre classique du genre, qui ne se déroule jamais comme prévu.
Patrick TARDIT
« L’ultime braquage », un film de Frederik Louis Hviid, avec Reda Kateb et Gustav Giese (sortie le 28 mai).
