Point-de-vue. Elles deviennent insupportables ces leçons de ‘’démocratie’’ dont nous abreuvent chaque jour de grands ‘’démocrates’’ qui refusent le verdict des urnes, c’est-à-dire du peuple. Ils devraient se demander comment on en est arrivé là!
Par Bernard Aubin
Elections : et si les Français étaient assez grands pour se forger leur propre opinion ? Pas un jour ne passe sans que tel ou tel politicien ne nous assène ses intentions de vote, voire même ses consignes. Idem pour certains groupuscules, institutions, syndicats, vedettes richissimes, acteurs célèbres… Certains s’arrogent même le droit de définir les partis « républicains » et ceux qui à leurs yeux ne le seraient pas. Quand les mêmes ne manipulent pas à leur avantage les règles dont ils se revendiquent dans l’unique but de sauver leurs sièges…
Les gentils et les méchants
La « République » et la « Démocratie » qu’ils prétendent défendre exigeraient a minima qu’ils se gardent d’imposer leurs opinions au citoyen lambda et surtout, qu’ils arrêtent de les infantiliser. Ne leur en déplaise, LFI ou le RN sont aussi républicains qu’eux, dans la mesure où rien n’interdit à ces partis d’exister ou à présenter des candidats aux élections. Et si cela pose problème, la loi doit changer. Alors, plutôt que d’appeler à voter contre tel ou tel au nom d’une morale galvaudée, vous candidats, étudiez les propositions de vos concurrents ! Disséquez-les, critiquez-les. Exposez-nous vos analyses sur leurs conséquences pour la France, plutôt que de vous cantonner à jouer l’antédiluvienne partition des gentils contre les méchants.
Comment en est-on arrivé là ?
Osez les confrontations d’idées, les échanges de fond. Abonnez ces gesticulations stériles et éculées qui ne font que vous discréditer. Et surtout, réfléchissez à vos responsabilités, faites preuve d’humilité, reconnectez-vous aux réalités que vivent vos concitoyens au quotidien. Posez-vous les bonnes questions : comment en est-on arrivé là ? Politique de l’autruche ? Démagogie ? Lâcheté sauf lorsqu’il s’agit d’imposer des régressions sociales aux plus malléables ? Provocations ? Arrogance ? Surdité ? Ambition personnelle et orgueil démesurés ?
Par pitié, taisez-vous !
Au regard du chaos politique et de la récession économique qui menacent désormais la France, face à une fracture sociale sans précédent, à l’explosion de la violence et à la déliquescence du pays, certains dirigeants devraient avoir la décence de s’astreindre au silence. Qu’ils entrent discrètement dans le trou de souris le plus proche, qu’ils se fassent oublier. Et que ces censeurs respectent enfin les électeurs.