À 34 ans, ce fils de bonne famille devient le plus jeune Premier ministre de la Vᵉ République. Certes, ce valet de la Macronie n’est pas sans talent, mais ses prises de position stupides contre les non-vaccinés font de lui un serviteur un peu trop zélé.
Selbymay, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Et voilà ! Borne is dead pour Matignon. Madame 49.3 comme on l’appelle désormais, retourne à la vie civile, en laissant derrière elle un champ de ruines encore fumantes. Pour la remplacer, Emmanuel Macron a choisi un jeunot, Gabriel Attal, 34 ans, le plus jeune chef de gouvernement de la Vème République, plus jeune encore que Laurent Fabius qui, à 37 ans, fut nommé Premier ministre de François Mitterrand en 1986.
Une ascension fulgurante
Tous deux, d’ailleurs, ont fait carrière au sein du parti socialiste. Gabriel Attal fut très jeune militant au PS, il entre au cabinet de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de 2012 à 2017. À cette date, il rejoint alors le nouveau parti fondé par Emmanuel Macron, En Marche, dont il devient le porte-parole. Député en 2017, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale en 2018, puis porte-parole du gouvernement de Jean Castex de 2020 à 2022, Gabriel Attal est nommé ministre délégué chargé des Comptes publics avant d’être nommé ministre de l’Éducation nationale en juillet 2023.
Il aime ferrailler avec l’opposition
Belle carrière donc pour ce jeune homme né à Clamart (Hauts-de-Seine) d’un père avocat puis producteur de cinéma d’origine juive tunisienne et d’une mère, Marie de Couriss, de confession chrétienne orthodoxe, de descendance russe.
Après ses études à la célèbre École alsacienne de Paris, Gabriel Attal s’inscrit à Science Pô et passe en même temps une licence en droit à Assas-Panthéon.
Côté cœur, le jeune homme vit quelque temps avec la chanteuse Joyce Jonathan, mais depuis 2017, il est pacsé avec le député européen Stéphane Séjourné, autre pilier de la Macronie.
Député bosseur, ministre très engagé, Gabriel Attal aime ferrailler avec l’opposition et ne se prive jamais d’une bonne pique contre La France Insoumise ou le Rassemblement national. Son engagement pour la Macronie est total, au point d’en paraître servile.
Une charge contre les antivax
On gardera de lui ses paroles blessantes lorsqu’il était porte-parole du gouvernement pendant la pandémie.
« On va se parler franchement, dit-il lors d’une conférence de presse. Qui emmerde la vie de qui aujourd’hui ? Qui gâche la vie de nos soignants qui, depuis deux ans, sont mobilisés, sous l’eau, dans nos services de réanimation pour sauver des patients qui, aujourd’hui, sont essentiellement les non-vaccinés ? Ce sont ceux qui s’opposent aux vaccins. Qui gâche la vie de nos commerçants, de nos restaurateurs, de nos théâtres, de nos cinémas ? Qui, depuis deux ans, vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête quand ils n’ont pas été fermés ? Ce sont ceux qui s’opposent aux vaccins. Qui gâche la vie de nos personnes âgées qui sont contraintes de vivre dans la solitude, dans la peur, face à l’épidémie ? ce sont ceux qui s’opposent aux vaccins. (…) Les propos du Président de la République [NDLR-qui a promis d’emmerder les non-vaccinés] sont très en deçà de la colère d’une très grande majorité des Français face à ce choix qui est fait de s’opposer aux vaccins […]. On agit, on explique et on assume ».
En effet, maintenant, il faut assumer le fait que les vaccins contre la Covid-19 n’ont jamais protégé contre la transmission du virus. Bon, désormais, qui va emmerder qui, Monsieur le premier ministre?
Gabriel Attal appuie encore plus fort: « Qui emmerde qui ».
Un message de haine envers les 6 millions de non-vaccinés, bientôt 16 millions après le refus de 3eme dose.
✅En Marche devient le parti de l’apartheid, de la division et de la haine. Danger pic.twitter.com/jYUlskmR9V— Philippe Murer 🇫🇷 (@PhilippeMurer) January 5, 2022