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L’épidémie de Covid-19 hors de contrôle au Brésil

La France suspend ses vols en provenance du Brésil mais laisse entrer des milliers de tonnes de marchandises alimentaires dont le poulet brésilien particulièrement suspect.

Le variant brésilien inquiète la planète (Pixabay)
Le variant brésilien inquiète la planète (Pixabay)

Après les États-Unis et l’Inde, le Brésil (213 millions d’habitants) est le troisième pays le plus touché par l’épidémie de Covid-19 : 13,5 millions de personnes y sont infectées et 355.000 sont décédées depuis le début l’épidémie dont 66.000 au cours du dernier mois !
En cause, le variant « brésilien » (il y en aurait désormais une centaine) baptisé P1, particulièrement virulent, qui sème la mort dans le pays et inquiète toute la planète. Selon la revue médicale MedRxiv ce variant serait 2,5 fois plus contagieux que la souche originelle. Plus résistant aux vaccins, il touche aussi les populations âgées de moins de 40 ans.

Éviter une quatrième vague

D’où la crainte de voir arriver ce variant brésilien en Europe et spécialement sur le sol français. Au point que le Premier ministre, Jean Castex, a décidé d’interdire « jusqu’à nouvel ordre » les liaisons aériennes entre le Brésil et la France. Car chaque jour, ce sont environ 50 personnes qui atterrissent dans les aéroports parisiens.
Pourtant, ces mesures restent largement insuffisantes si l’on veut éviter une quatrième vague plus forte et plus meurtrière que les trois précédentes. Le Brésil est l’un des partenaires économiques importants de la France et son 36ème fournisseur. Si la France exporte vers le Brésil des médicaments et des produits pharmaceutiques (13%), de la chimie pour l’agriculture et des aéronefs, elle importe du minerai de fer, du pétrole (et ses dérivés) mais aussi des produits de l’agriculture (les farines de soja et autres aliments pour le bétail représentent 28% du total des importations françaises) et des volailles.
Or, on sait bien que les virus se transmet par contact entre les individus (hygiène des mains), par les surfaces et par les aliments. L’épidémie s’est développée à grande vitesse dans les abattoirs et sur les marchés des grandes capitales comme nous l’avons déjà écrit. Le coronavirus a été détecté en Chine cet été sur du poulet brésilien, sur des emballages de crevettes ou encore des crèmes glacées.

L’agrobusiness

Le Brésil, est l’un des principaux producteurs de volailles au monde. Il exporte plus de 350.000 tonnes de poulet vers l’Europe dont 162.000 en France. Pourtant, les conditions de production sont régulièrement dénoncées par les ONG ou associations comme L 214, vidéos à l’appui.
Il y a donc de quoi s’inquiéter. Faut-il encore acheter des produits alimentaires dans les pays où le virus est particulièrement virulent ou faut-il leur opposer le principe de précaution en attendant des jours meilleurs (d’un point de vue sanitaire) ?
La réponse appartient aux autorités sanitaires et politique de la France et de l’Europe.

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