Paradoxe : la circulation virale est en diminution dans tous les départements du Grand Est (voir point épidémiologique ci-dessous) mais la circulation des variants s’intensifie avec de grandes disparités entre les départements.
La surveillance de la circulation virale des variants dits d’intérêt (en raison de leur transmissibilité plus grande, de leur éventuelle virulence ou du risque de moindre efficacité vaccinale) du virus SARS-CoV2, à savoir, le nouveau variant dit « britannique » (20I/501Y.V1, UK) et les nouveaux variants dits « sud-africain » (20H/501Y.V2, ZA) et « brésilien » (20J/501Y.V3, BR), est réalisée à partir de deux dispositifs :
- les enquêtes flash réalisées par Santé publique France, le Centre national de référence (CNR) des virus des infections respiratoires aigües et un réseau de laboratoires de biologie médicale, hospitaliers et de ville, volontaires de différentes régions, dont le Grand Est
- l’analyse par Santé publique France des résultats des tests de criblage réalisés par les laboratoires de biologie médicale, renseignés dans le système de dépistage (SIDEP) qui permet depuis la mi-mai 2020, la surveillance de la circulation virale.
L’analyse des résultats des séquençages des prélèvements de la deuxième enquête FLASH, réalisée le 27 janvier et à laquelle 6 laboratoires de biologie médicale de la région Grand Est ont participé, sont en cours et seront prochainement disponibles. La 3ième enquête FLASH a eu lieu le mardi 16 février.
Par ailleurs, à partir des résultats rapportés par les laboratoires de biologie médicale du Grand Est au 18 février et sur la période de 7 jours glissants du 09 au 15 février, Santé publique France a dénombré 6 425 tests de criblage, dont 1 619 correspondent à une suspicion de variant 20I/501Y.V1 (UK) soit 25,2% des tests criblés (39,5% au niveau national) et 1 307 à une suspicion de variants 20H/501Y.V2 (ZA) ou 20J/501Y.V3 (BR) soit 20,3% des tests criblés (5,3% au niveau national).
Au 12 février, sur l’ensemble des tests de criblage, les suspicions de variant 20I/501Y.V1 (UK) représentaient 16,2% et les suspicions de variants 20H/501Y.V2 (ZA) ou 20J/501Y.V3 (BR) 9,7%.
Ces chiffres confirment la circulation des variants d’intérêt dans la région avec de grandes disparités entre les départements. Le variant 20I/501Y.V1 (UK) circule désormais de manière majoritaire dans le département de l’Aube et de manière importante dans la plupart des départements de la région avec une proportion variant de 8% dans le département des Vosges à 36% dans le département du BasRhin.
Les variants 20H/501Y.V2 (ZA) ou 20J/501Y.V3 (BR) circulent de manière plus localisée (Figure 2) dans les départements de la Moselle, où ils sont désormais dominants, de la Meurthe-et-Moselle (18%), de la Haute-Marne (17%), des Vosges (15%) et du Haut-Rhin (14%).
Il est rappelé que, quelle que soit la souche virale (souche dite sauvage ou nouveaux variants), il est impératif de :
- respecter strictement les gestes barrières et de distanciation sociale pour limiter les risques de diffusion,
- s’isoler et se faire tester sans délai lorsqu’on présente les signes de la Covid-19,
- respecter la période d’isolement lorsqu’on a été testé positif,
- respecter la période de quarantaine lorsqu’on a été identifié comme personne contact à risque d’un cas confirmé de Covid-19,
- respecter strictement et en toutes circonstances, les gestes barrières et de distanciation sociale pour limiter les risques de contamination.
Le virus circule toujours, il est dangereux pour nous et nos proches, en particulier dans un contexte d’émergence de nouvelles variantes du virus. Même vacciné, il convient de rester vigilant, et de respecter les mesures barrières.