Quatre jours après le début du déconfinement, le « Point épidémio spécial Covid-19 » pour la région Grand Est dresse un nouvel état des lieux de la situation épidémique au niveau régional et départemental : la circulation du virus ralentit fortement.
Santé publique France, en collaboration avec ses partenaires (ARS Grand Est, centres hospitaliers universitaires et généraux, associations SOS Médecins, médecins du réseau Sentinelles, laboratoires de biologie médicale hospitaliers et de ville et sociétés savantes), publie aujourd’hui son sixième point détaillé sur l’épidémie covid-19 au niveau régional et départemental en Grand Est. Le document est joint à ce communiqué de presse.
Indicateurs orientés à la baisse
Quatre jours après le début du déconfinement, le « Point épidémio spécial Covid-19 » pour la région Grand Est dresse un nouvel état des lieux de la situation épidémique au niveau régional et départemental. Depuis la semaine 13-2020 (23-29 mars), semaine du pic de l’épidémie dans la région, la circulation du virus s’est considérablement ralentie notamment sous l’effet des mesures de confinement et de distanciation sociale mises successivement en place à partir du 9 mars dans le Haut-Rhin et du 17 mars dans tous les autres départements.
En semaine 19-2020 (04–10 mai) et sur les premiers jours de la semaine 20-2020, tous les indicateurs épidémiologiques sont orientés à la baisse, en médecine de ville et dans les établissements sanitaires.
Les 5 associations SOS Médecins de la région ont ainsi enregistré 224 consultations pour suspicion de Covid-19 en semaine 19-2020, ce qui représente 5,8% de leur activité totale, soit une diminution respective de 11% et de 0,9 points par rapport à la semaine précédente. La sévérité des cas reste stable : 8,5% de ces consultations ont conduit à une hospitalisation, cette proportion n’ayant quasiment pas varié depuis le début de l’épidémie.
Le virus toujours présent
Dans le même temps, les services d’urgence de la région ont enregistré 529 passages pour suspicion de Covid-19 en semaine 19-2020, ce qui représente 3 % de l’activité totale de ces services (contre 686 passages et 5 % de l’activité totale la semaine précédente), soit une diminution respective de -23% et 2 points par rapport à la semaine précédente. La proportion de ces passages aux urgences pour Covid-19 ayant conduit à une hospitalisation ; a diminué, passant de 50% à 43%.
En dépit de cette baisse, l’activité Covid-19 des services d’urgence reste élevée et comparable à celle observée la semaine suivant le pic de la grippe saisonnière 2019-2020. Dans certains départements, le recul est moins important que les semaines précédentes, voire on observe une stabilité, tant pour les associations
SOS Médecins (Aube, Meurthe-et-Moselle, Haut-Rhin, Bas-Rhin) que pour les services d’urgence (Haute-Marne, Meuse, Moselle). Ces deux constats rappellent que le virus est toujours présent dans la région et que le strict respect des gestes barrières et des mesures de distanciation demeure une absolue nécessité pour empêcher une reprise de l’épidémie. Les autres indicateurs hospitaliers (hospitalisations pour Covid-19, admissions en réanimation ou soins intensifs) sont en diminution. Au 13 mars, 3 170 personnes sont encore hospitalisées dans les hôpitaux de la région (dont 278 en réanimation ou soins intensifs) et 9 243 sont retournées à domicile.
Pas de surmortalité
En semaine 18-2020 (27 avril-03 mai), et pour la première fois depuis la semaine 11-2020 (09-15 mars), on n’enregistre pas d’excès de mortalité à l’échelle régionale par rapport à la même période les années précédentes. Pour rappel, la surmortalité a atteint son maximum en semaine 14-2020 (30 mars-5 avril) dans la région avec un excès de mortalité de 116%. En semaine 18-2020, seul le département de la Meurthe-et-Moselle présente encore une surmortalité modérée (+21,5%).
Au 13 mai 2020, 3 191 patients hospitalisés pour Covid-19 sont décédés dans les hôpitaux de la région, 1 707 personnes âgées sont décédées en établissements médicalisés ou non médicalisés pour personnes âgées (hors décès survenus à l’hôpital), ainsi que 20 résidents d’établissements sociaux et médico-sociaux autres que pour personnes âgées.