« Les pollueurs doivent être les payeurs » affirment dans un communiqué Jean-Louis Masson, sénateur de la Moselle et Marie-Jo Zimmermann, conseillère municipale de Metz. Ils alertent le maire de Metz.
« Depuis des décennies, les rejets de chlorures nocifs par les soudières de la vallée de la Meurthe ont des conséquences très pénalisantes pour les habitants et les collectivités en aval », écrivent les deux élus. » L’eau de la Moselle n’est plus utilisable comme eau brute à usage industriel. D’où par exemple des surcoûts considérables pour la centrale nucléaire de Cattenom et à l’époque pour les usines sidérurgiques, d’où aussi la perte de centaines d’emplois car des usines (entre autres de cellulose à papier) n’ont pas pu s’implanter entre Metz et Thionville comme elles l’envisageaient… Pire encore, l’eau de la Moselle est impropre à la consommation ce qui augmente le prix de l’eau payé par les habitants de la région messine pour leur approvisionnement à partir du lac de la Madine.
« Pollution irresponsable »
Or le problème va s’aggraver pour deux raisons : d’une part, les soudières de la vallée de la Meurthe veulent augmenter leur production et donc leurs rejets nocifs ; d’autre part, l’administration a durci ses contraintes sur l’approvisionnement depuis le lac de la Madine (maintien d’un seuil renforcé de débit du Rupt de Mad, teneur en nitrates…).
Il est regrettable que le précédent maire de Metz se soit obstiné à ne rien faire de sérieux sur ce dossier. Suite à nos demandes réitérées depuis des décennies, il s’était borné à une procédure vouée à l’échec puisqu’elle portait sur les investissements passés (d’où la prescription) et non sur le préjudice permanent qui se poursuit.
Quoi qu’il en soit, nous demandons à la ville de Metz et éventuellement à Metz Métropole d’avoir une action ferme et déterminée. Il faut lancer sans tarder les procédures permettant de défendre les droits légitimes des habitants et des collectivités qui sont victimes de cette pollution scandaleuse et irresponsable.