Tous les syndicats de cheminots appellent à la mobilisation contre la réforme de la SNCF après que le Premier ministre a confirmé, aujourd’hui, vouloir légiférer par ordonnances.
La réforme de la SNCF tant redoutée par les cheminots depuis le rapport Spinetta, sera donc menée tambour battant par le gouvernement. Edouard Philippe a même annoncé qu’il allait légiférer par ordonnances, c’est-à-dire sans vote au parlement, sur certains points.
Parmi les principaux points de la réforme, la fin du statut actuel des cheminots, pour ceux qui seront embauchés à compter de 2019, est sans doute celui qui cristallise le plus les mécontentements. Car, au bout du bout, c’est vers une privatisation de la SNCF que l’on s’acheminer, quoi qu’en disent le Premier ministre et le président de la République.
Les syndicats sont vent debout et annoncent d’ores et déjà des journées de grèves et de manifestation, avec une mobilisation générale le 22 mars 2018.
La bataille du rail
« Le recours aux ordonnances est une erreur » estime Jean-Claude Mailly, pour le syndicat Force Ouvrière. « Le gouvernement ne veut pas discuter ? On va se faire entendre autrement » explique de son côté le leader de la CGT Philippe Martinez sur France 3.
« Le statut des cheminots garantit surtout la sécurité des usagers » affirme Sud Rail. Quant à la CFDT, elle « refuse l’ordonnance du docteur Macron et appelle à la mobilisation. »
Bref, la bataille du rail aura bien lieu.
E.L.