Nordhal Lelandais a finalement avoué avoir tué la fillette de 9 ans disparue depuis six mois et indiqué aux enquêteurs où il avait déposé le corps.
C’est une victoire indéniable de la police scientifique. Les techniciens de la gendarmerie ont réussi à identifier des traces de sang de Maëlys, cette fillette de 9 ans disparue le 26 août 2017 lors d’une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère), dans la voiture Audi de Nordhal Lelandais. Cette découverte a conduit le suspect N°1 à avouer avoir tué l’enfant « par accident » dit-il. En tout cas, face à cet élément matériel incontournable, Lelandais a demandé à s’entretenir avec les enquêteurs.
Au terme d’une journée « dense, émouvante et éprouvante » selon le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, les restes de Maëlys ont été découverts sur les indications de Lelandais.
« Ils savent que leur fille est morte »
La journée avait commencée de bonne heure lorsque Nordhal Lelandais, cet ancien militaire de 34 ans mis en examen pour enlèvement et meurtre de la fillette, a été extrait de sa cellule de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) ce mercredi 14 février 2018. Il souhaitait s’entretenir avec les juges et les enquêteurs.
Après avoir été entendu par les deux magistrats instructeurs, un convoi d’une vingtaine de véhicules a pris la direction de Pont-de-Beauvoisin. Puis, le convoi s’est dirigé vers le massif de la Chartreuse sur l’indication de Lelandais.
En fin d’après-midi, le procureur de Grenoble a fait le point sur cette folle journée. « Mes premiers mots, ce soir, sont pour les parents de Maëlys, a dit le procureur. Ils étaient jusqu’à présent dans la pire des situations. Ce soir, ils ne sont plus dans l’ignorance. Ils savent que leur fille est morte et que nous avons découvert les restes de l’enfant. »
Jean-Yves Coquillat a précisé que Nordhal Lelandais avait « refusé de s’expliquer sur la façon dont cette mort, accidentelle selon lui, a eu lieu. Il souhaitait que le corps soit d’abord retrouvé. »
Reste évidemment de nombreuses zones d’ombre dans cette triste affaire. Et notamment de savoir comment s’est déroulé la funeste soirée du 26 août 2017 qui a conduit à la mort de la fillette.
L’avocat de Lelandais, Alain Jakubowicz a expliqué aux journalistes : « Nous sommes sur la voie de la vérité et cette vérité, il la devait aux parents de Maëlys. »
E.L.