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Historique : Nétanyahou hué à l’ONU

Le Premier ministre israélien a pris la parole devant l’Assemblée générale des Nations Unies pour justifier les opérations militaires en cours et répondre aux critiques internationales. Israël « finira le travail » à Gaza dit-il devant une salle désertée par de nombreux diplomates et chefs d’État.

Benyamin Nétanyahou à l'ONU (capture X)
Benyamin Nétanyahou à l’ONU (capture X)

Dans un discours très attendu devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Benyamin Nétanyahou a défendu avec fermeté la position d’Israël, affirmant être venu « rétablir la vérité » face à ce qu’il qualifie de mensonges et de calomnies. Le Premier ministre israélien, qui n’avait initialement pas prévu de se rendre à New York, a justifié sa présence par la nécessité de répondre à une représentation qu’il juge injuste de son pays.

Un accueil mitigé et des départs protestataires

Avant même le début de son intervention, plusieurs délégations ont quitté la salle en signe de protestation. Le discours a suscité des réactions contrastées dans l’assemblée, alternant entre huées et applaudissements ponctuels. Israël a par ailleurs annoncé que l’allocution serait diffusée via des haut-parleurs vers Gaza et potentiellement transmise sur les téléphones des habitants de l’enclave.

« Achever le travail » à Gaza

Nétanyahou a réaffirmé avec détermination la poursuite des opérations militaires, déclarant qu’Israël devait « achever le travail » à Gaza et éliminer les derniers bastions du Hamas « le plus vite possible ». Il a exigé une victoire totale contre le groupe islamiste, appelant ce dernier à se rendre pour mettre fin au conflit.
S’adressant directement aux otages encore détenus, le Premier ministre a déclaré : « Nous ne vous avons pas oubliés — pas une seconde ». Il a lancé un ultimatum aux ravisseurs : « Posez les armes, rendez tous les otages — maintenant. Si vous le faites, vous vivrez ; si vous ne le faites pas, Israël vous traquera. »

Critiques des reconnaissances de l’État palestinien

Le dirigeant israélien a vivement critiqué les pays qui ont récemment reconnu un État palestinien sans conditions préalables, citant notamment la France, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada. Selon lui, ces reconnaissances envoient aux Palestiniens le message que « tuer des Juifs rapporte » et constituent une « propagande mensongère » contre Israël.

Menaces contre l’Iran

Nétanyahou a adressé un avertissement direct à l’Iran, déclarant qu’aucun endroit du territoire iranien n’était hors de portée d’Israël et que son pays répondrait à toute attaque. Il a appelé l’ONU et la communauté internationale à empêcher la République islamique de développer des armes nucléaires.
Concernant le conflit avec le Hezbollah au Liban, il a affirmé qu’Israël poursuivrait ses opérations tant que le mouvement chiite « choisira la voie de la guerre », soulignant qu’Israël n’avait « pas d’autre choix que de défendre ses citoyens ».

Accusations de partialité contre l’ONU

Le Premier ministre a accusé les Nations unies de partialité, d’antisémitisme et d’accusations injustes envers Israël. Il a déclaré que tant qu’Israël ne serait pas traité comme les autres nations, l’ONU serait perçue comme une « farce méprisante ». Nétanyahou a également affirmé que le monde avait peut-être oublié les événements du 7 octobre, mais qu’Israël, lui, n’oublierait pas.

Une posture de défense nationale durcie

À travers cette intervention, Nétanyahou s’est présenté comme un dirigeant en situation de défense nationale, justifiant la poursuite des opérations militaires jusqu’à l’atteinte des objectifs fixés. Son discours visait manifestement à durcir la position israélienne face aux pressions internationales croissantes et à dissuader les futures actions de ses adversaires, notamment l’Iran et les groupes armés qu’il soutient dans la région.

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