Il y a un mort et un blessé. Le chauffeur du véhicule a été interpellé. Le syndicat de police UNSA se demande, dans un communiqué « d’où viennent ces déséquilibrés » ?
Un homme de 35 ans a été interpellé par la police près du Vieux-Port, après avoir foncé sur deux abribus, ce lundi 21 août 2017 à Marseille au volant d’une fourgonnette.
L’individu, présenté par le procureur Xavier Tarabeux, comme étant un déséquilibré, a d’abord percuté un premier abribus dans le 13 arrondissement de la cité phocéenne laissant sur place un blessé grave.
Puis, il a recommencé dans le 11 arrondissement. Cette fois, c’est une dame d’une quarantaine d’années qui a été violemment percutée. Elle décèdera des suites de ses blessures.
Rapidement arrêté, le fou furieux a été identifié comme étant de nationalité française, âgé de 35 ans, connu des services de police pour des affaires de droit commun (vol, drogue). La piste terroriste a été écartée.
« D’où viennent tous ces « déséquilibrés » ? »
Dans un communiqué publié le 20 août 2017, le syndicat de police UNSA demande que ces malades soient pris en charge et soignés avant de commettre des actes criminels. L’UNSA écrit : « Le 20 août 2017, à Chalette-sur-Loing, un individu a vraisemblablement attenté à la vie de plusieurs policiers, qui ont riposté. L’individu est présenté comme un « déséquilibré »…
Il est courant d’apprendre que des atteintes à la sécurité d’autrui sont causées par un individu « déséquilibré ». Quelques exemples : individu torse nu belliqueux qui saccage des biens privés et menace des policiers à Marseille (le 09/08/2017), incendie volontaire d’un appartement à Nantes (le 09/08/2017), agressions sexuelles dans les transports à Dunkerque (le 12/08/2017). Et, bien sûr, attaque d’une pizzeria à la voiture-bélier en Seine-et-Marne, causant notamment le décès d’une jeune fille.
La dernière en date, c’est cet homme en pleine crise de folie, couteau en main, dans le Loiret, qui fait paniquer le voisinage. La police, sur place, fait face à un individu déterminé qui les menace et se sert de son véhicule comme d’une arme pour démolir le véhicule sérigraphié des fonctionnaires avant de leur foncer dessus.
Si toute l’attention est portée sur l’usage des armes à feu des policiers pour se défendre -et défendre autrui d’un individu dans cet état- une question reste sans réponse, car non posée : d’où viennent tous ces déséquilibrés ?
Il semble que l’individu du Loiret ait des antécédents psychiatriques et qu’il soit connu des services de police pour… homicide (!). Pourquoi un individu qui fait autant penser à une bombe humaine à retardement est-il libre ?
Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA Police ajoute : « Ce n’est pas la première fois que la police nationale est confrontée à ce type de situation. Nous demandons qu’une enquête soit ouverte pour déterminer les modalités du suivi et d’encadrement de ce type d’individus instables et dangereux pour la société, laissés libres, livrés à eux-mêmes, alors que leur volonté de nuire est avérée. Le fonctionnement actuel est un échec et l’UNSA Police exige que cela change ! »