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Le Point : Tout était donc faux !

Le Point a retiré l’article concernant les députés Alexis Corbière et Raquel Garrido et leur a présenté des excuses. IDJ, piégé par de faux Tweets a repris l’info et présente ses excuses au couple injustement mis en cause.

Alexis Corbière et Raquel Garrido, députés LFI Thomon, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Alexis Corbière et Raquel Garrido, députés LFI Thomon, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Dans un article intitulé « Politique : les affaires refont surface » publié le 22 juin 2022, nous avons repris deux infos : l’une concernait la secrétaire d’État au Développement, accusée de viols dans le cadre de son activité de gynéco (une enquête est ouverte) ; l’autre, concernait les députés Raquel Garrido et Alexis Corbières, époux à la ville, qui emploieraient une femme de ménage sans papiers. L’article du point signé Aziz Zemouri était accompagné d’échanges de SMS entre Raquel Garrido et ladite femme de ménage qui accréditaient le récit journalistique. Nous les avons publiés en même temps que le communiqué de presse des députés s’inscrivant en faux face à ces accusations.

« Le tort est indélébile »

De fait, l’info du Point était fausse. À telle enseigne que l’hebdomadaire a retiré l’article et présenté ses « excuses plates et sincères » au couple de députés. Le rédacteur en chef, Etienne Gernelle, précise dans un tweet que « des vérifications complémentaires ont révélé des erreurs et les manquements à la prudence ».
Pourtant, Raquel Garrido et Alexis Corbière ne veulent pas en rester là. Non seulement ils ont déposé plainte à la fois pour diffamation et pour « faux et usage », mais ils exigent la démission du journaliste. « Le tort causé est indélébile » explique la députée.
Nous ne pouvons que battre notre coulpe et présenter à notre tour des excuses à Raquel Garrido et Alexis Corbière pour avoir repris l’info du Point sur la base de faux SMS. Comment peut-on imaginer qu’un journaliste, travaillant dans une grande rédaction parisienne, puisse commettre de tels agissements en connaissance de cause ?
Cette dérive est inquiétante. C’est toute la profession qui est déshonorée.

 

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