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Une étude inédite sur l’exposition aux pesticides des personnes vivant en zone viticole

Santé publique France et l’Anses lancent cette semaine PestiRiv, première étude de grande ampleur visant à mieux connaître et comprendre l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de cultures viticoles.

vignoble (Pikist)
vignoble (Pikist)

Le principal objectif est de savoir s’il existe une différence entre l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de vignes et de celles vivant loin de toute culture. PestiRiv permettra d’identifier les sources qui contribuent le plus à l’exposition aux pesticides et d’identifier l’influence que peuvent avoir la distance aux vignes, la saison ou encore les habitudes et les comportements des individus sur cette exposition. Mieux comprendre l’origine de ces expositions permettra d’identifier les moyens de les limiter et d’éviter en conséquence les effets potentiels de ces produits sur la santé.

250 zones d’études

L’étude est réalisée auprès de 3 350 participants tirés au sort, des adultes de 18 à 79 ans et des enfants de plus de 3 ans vivant dans des zones viticoles (à moins de 500 mètres de vignes et à plus de 1 000 mètres d’autres cultures) et des zones éloignées de toute culture (plus de 1 000 mètres de toute culture). Les participants seront répartis dans plus de 250 zones d’études, représentant des situations locales contrastées, dans six régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur.

L’étude portera sur 2 périodes de l’année :

  • d’octobre 2021 à février 2022, lorsque les traitements des vignes avec des produits phytopharmaceutiques sont les moins fréquents ;
  • de mars à août 2022 lorsque les traitements sont les plus fréquents.

L’exposition aux pesticides sera mesurée à la fois chez l’Homme et dans l’environnement

L’étude PestiRiv s’inscrit dans une série de travaux scientifiques soutenus par l’Anses et Santé publique France, qui visent à améliorer les connaissances sur les pesticides et leurs effets réels sur la santé.
À travers le programme national de bio-surveillance, l’exposition de la population française à différents polluants, dont les pesticides, est évaluée, en mesurant les niveaux d’imprégnations à partir de prélèvements (urine, sang, cheveux), en recherchant les modalités de l’exposition et en proposant des recommandations pour diminuer l’exposition.
La Campagne nationale exploratoire des pesticides (CNEP) menée par l’Anses, l’Ineris et Atmo France, le réseau des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air, a permis d’obtenir une photographie des substances présentes dans l’air extérieur (hors situation de grande proximité avec la source d’émission) et leurs niveaux de concentration en France, en métropole et Outre-mer.
L’ensemble de ces données sont exploitées dans le cadre de la phytopharmacovigilance, un dispositif national de surveillance des effets indésirables liés à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques piloté par l’Anses, dont le but est de collecter les données existantes et d’identifier les signaux et alertes qui nécessitent des actions nationales.

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