Le baromètre 2021 de l’évolution professionnelle dans le Grand Est montre que 8 actifs sur 10 sont concernés et que la rémunération est un facteur déterminant.
Réalisée auprès de la population active du Grand Est en 2021, une étude portant sur l’évolution professionnelle vient de livrer ses résultats. Parmi les principaux marqueurs, elle souligne la très forte proportion de personnes désireuses de mettre en perspective leur carrière et le rôle clé que la rémunération joue dans les démarches entreprises.
Du 22 juillet au 5 août 2021, l’institut IFOP a mené, sur demande de CCI Formation EESC et du CIBC 54 (Centre interinstitutionnel de bilan de compétences de Meurthe-et-Moselle), une enquête auprès d’un échantillon de 201 personnes représentatif de la population salariée de la région Grand Est, afin d’établir un baromètre territorial sur la perception, le degré de connaissance et les attentes du public en matière d’évolution professionnelle.
L’évolution professionnelle fait-elle partie intégrante de la vie des élèves, des étudiants, des personnes en emploi ou sans emploi ? Quel impact a-t-elle sur leur parcours ? Comment est-elle appréhendée ou envisagée, accueillie par l’entourage, évoquée avec l’employeur ? Quel est le degré de connaissance des dispositifs existants ? Autant de points d’analyses que l’étude a permis d’approfondir et dont il ressort plusieurs enseignements significatifs.
Le secteur des services en progression
Sur ces trois dernières années, plus d’un tiers des salariés du Grand Est (38%) ont connu une ou plusieurs évolutions professionnelles, une tendance très marquée dans le secteur des services (52%, en progression de 2 points par rapport à 2020) mais qui chute dans l’industrie (35%, baisse de 12 points), du commerce (34%, baisse de 11 points) ou de l’administration (26%, baisse de 10 points).
Dans les faits, ces évolutions se concrétisent sous différentes formes : une meilleure rémunération (à 45%), davantage de responsabilités (à 39%), un changement de statut (à 26%), une meilleure reconnaissance (à 22%) et plus de qualification (à 21%). La progression salariale concerne surtout les plus jeunes (58% des moins de 30 ans) et les professions intermédiaires (à 57%), tandis que pour les cadres l’évolution se traduit plutôt par un accroissement des responsabilités (à 50%).
Un souhait majoritairement lié au salaire
Si, en moyenne sur ces trois dernières années, le Grand Est a connu moins d’évolutions professionnelles que les autres régions (8 points de moins), ce phénomène ne remet pas en cause la motivation des salariés qui confirment à 78% leur souhait d’évoluer durant ces deux prochaines années (8 salariés sur 10 ont engagé des démarches en ce sens), soit une augmentation de 8 points par rapport à 2020.
Un enclin là aussi lié, pour 60% des sondés, au besoin d’augmenter la rémunération (relever de nouveaux défis arrivant en 2 e position à 42%) et qui implique particulièrement les jeunes dont la marge de progression reste importante (92% des moins de 30 ans sont concernés), mais aussi ceux qui ont déjà connu une évolution ces trois dernières années et veulent poursuivre le cycle vertueux (à 79%). 27% des personnes consultées citent d’ailleurs un meilleur salaire comme principal corolaire d’une possible évolution professionnelle, une association qui arrive en tête devant la qualification à 16% et les responsabilités à 14%. Cette potentialité est plus fréquemment mise en avant par les
femmes (à 36% contre 20% pour les hommes) qui doivent faire face aux inégalités salariales et par les catégories populaires aux revenus
plus faibles (à 30% contre 26% pour les catégories aisées).
Autre point notable : le désir d’évoluer professionnellement s’accompagne pour 55% des sondés du souhait de rester dans le même secteur d’activité.
Le conseil en évolution professionnelle
Si 8 personnes interrogées sur 10 confirment avoir engagé des démarches pour évoluer dans leur carrière, il s’avère que seule la moitié des salariés ont évoqué cette question avec leur employeur (40%, en baisse de 5 points par rapport à 2020). Toutefois, on note une augmentation significative des recherches par soi-même (37%, 9 points de plus), une proportion qui passe même à 56% pour ceux qui ont déjà acté leur décision.
Concernant les dispositifs d’évolution professionnelle existants, les plus connus sont le CPF (Compte personnel de formation) à 92%, le bilan de compétences à 91% et la VAE (Validation des acquis de l’expérience)à 84%. Le Conseil en évolution professionnelle (CEP) est lui cité à 37%, une proportion démontrant l’importance du besoin de communication autour de ce service gratuit et personnalisé et qui sera au cœur de la Semaine de l’évolution professionnelle organisée partout en France en octobre prochain.
SEMAINE DE L’ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE
Du 4 au 15 octobre 2021, partout en France se déroulera la Semaine de l’évolution professionnelle : une série des webinaires pilotée par les opérateurs régionaux du Conseil en évolution professionnelle et animée par des experts avec lesquels le public pourra échanger. Entièrement gratuites, ces visioconférences sont accessibles à tous, quel que soit l’âge, le niveau de formation, le statut, la fonction ou le domaine d’activité, ainsi qu’aux entreprises