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Moselle : les marins-pompiers de Marseille appelés à la rescousse

L’unité COMETE du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille (BMPM) va déployer ses techniques de prélèvement  et d’analyse pour traquer le coronavirus dans les eaux usées de Metz et Thionville pour tenter de limiter sa propagation.

Prélèvements dans les eaux usées de Marseille (photo BMPM)
Prélèvements dans les eaux usées de Marseille (photo BMPM)

Le Sars-Cov-2 suit la voie digestive. Il est donc rejeté par les selles et se retrouve dans les eaux usées. En faisant l’analyse de ces eaux dans les effluents urbains il est possible de suivre l’évolution de la maladie dans une population donnée.
C’est ce que fait l’unité COMETE (Covid Marseille Environnemental Testing Expertise) du BMPM dotée d’un laboratoire mobile performant pour la recherche des germes pathogènes biologiques dans l’environnement, de personnels capables d’agir sous menace biologique et d’un pôle médical spécialisé dans la lutte bactériologique et chimique (NRBC) comme nous l’avons déjà dit en octobre 2020.
C’est à ce bataillon très spécialisé que le préfet de Moselle a fait appel pour analyser trois jours durant (lundi, mardi et mercredi) les eaux usées de plusieurs villes, dont Metz et Thionville, afin d’identifier les secteurs ou les quartiers les plus touchés par le coronavirus et ses variants britanniques, sud-africains et brésiliens dont on sait qu’ils circulent en Moselle plus que dans le reste du territoire national. Mais sans que l’on sache encore pourquoi ces variants sont plus présents ici qu’ailleurs.

Des mesures appropriées

Une analyse plus fine de la présence des germes pathogènes dans les eaux usées permettra peut-être d’identifier plus précisément les lieux où la contamination est la plus importante. Les autorités auront alors la possibilité de prendre localement des mesures appropriées visant à limiter la propagation du virus.
On sait en effet, que ces prélèvements et leur analyse permettent de tracer des courbes et fournissent des informations prédictives de 6 jours avant l’apparition de symptômes.
On relira avec intérêt l’entretien que le directeur du projet COMETE, Alexandre Lacoste, chef de l’équipe opérationnelle spécialisée NRBCE du Bataillon de marins-pompiers de Marseille et d’Eric R., chef de groupe de COMETE ont accordé en octobre dernier au Dr Jean-Michel Wendling, consultant scientifique et technique de notre journal.

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