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Pro et anti-masques : le débat fait rage

La France, une fois encore, est coupée en deux. D’un côté, ceux qui prônent le port du masque pour lutter contre la Covid-19. De l’autre, ceux qui y sont farouchement opposés.

masques de protection (Pixabay)
masques de protection (Pixabay)

De tout temps, la France a été divisée en deux camps. Le nord contre le sud, Paris contre Marseille, les Armagnacs contre les Bourguignons, les Royalistes contre les Républicains, les cléricaux contre les anticléricaux, les riches contre les pauvres, la droite contre la gauche… Et voilà une nouvelle querelle qui occupe tout l’espace médiatique : l’affrontement entre pro et anti-masques !
L’affaire est d’importance. Les autorités sanitaires et politiques de notre beau pays se sont largement fourvoyées dans cette galère. On se souvient évidemment de ce qu’elles disaient au tout début de l’épidémie : « le masque est inutile », « il ne faut pas porter de masque » ! « Ça ne sert à rien » et c’est même « contre-productif » ! Bla-bla-bla…

Quelques mois et un changement de Premier ministre plus tard, virage à 180°. Jean Castex impose le port du masque partout : dans la rue, à l’école, dans les entreprises. Et même à vélo ou en trottinette [mesure finalement retirée de l’arrêté préfectoral].

Le port du masque devient donc obligatoire. Plusieurs questions, dès lors, se posent. Sur quelle (s) étude (s) se fonde cette décision du port du masque partout et en tous lieux, notamment en extérieur ? Nous n’en connaissons pas. Et le bon sens ne suffit pas toujours à expliquer ce qui doit être démontré.
Autre question : qui va payer les masques rendus obligatoires dans les écoles ? Les parents, assure Jean Castex. Inacceptable pour l’opposition qui dénonce un coût insupportable pour les familles peu argentées et, par conséquent, une inégalité de traitement des élèves : l’école de la République doit être gratuite, affirment-ils.

63% des Français

Une majorité de Français se dit favorable au port du masque, y compris en extérieur (63% selon un sondage Harris pour LCI). Mais les anti-masques (36%) voient dans ce bout de tissu plaqué sur le visage « une muselière », une atteinte à leur vie privée. L’ennui, c’est qu’il n’est pas question ici de liberté mais de santé. C’est donc l’aspect sanitaire du masque qui doit prévaloir dans ce débat.
Lors d’une conférence de presse organisée le 27 août, à l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU), le professeur Didier Raoult a souligné une mortalité « deux fois plus faible à Marseille qu’à Paris ! » Le Pr Raoult était accompagné de Michèle Rubirola, maire de Marseille et de Martine Vassal, présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, pour donner le change à la conférence de presse organisée à la même heure par Jean Castex à Matignon et marquer l’opposition Marseille/Paris.

Des négationnistes

Les « résistants » comme s’appellent eux-mêmes les opposants au port du masque par opposition aux « collabos », organisent ‘’la résistance’’ aux injonctions du pouvoir, à l’image de ce prof de philo, René Chiche, qui annonce publiquement qu’il refusera de porter le masque pour faire ses cours. Qu’ils soient qualifiés de « résistants » ou de « négationnistes du coronavirus », comme les appellent les pro-masques, ils sont regroupés en associations ou en collectifs, défilent dans les rues des grandes villes européennes, comme Bruxelles ou Berlin et défient les autorités. La manif de samedi 29 août 2020 à Berlin, intitulée ‘’Assemblée pour la liberté’’ a été interdite.
Qu’à cela ne tienne. Des pétitions circulent sur la toile. « Laissez-nous respirer » supplient les anti-masques qui entendent réagir à la psychose généralisée du coronavirus, entretenue par les médias et les réseaux sociaux.
Le débat autour du port du masque est loin de se calmer. Il va même s’amplifier à partir du 1er septembre, date à laquelle le port du masque sera effectivement obligatoire dans les espace clos et partagés des entreprises. Et dans les établissements scolaires.
Il va y avoir du sport.

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