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INSEE : évolution du nombre de décès en avril 2020

Entre le 1er mars et le 13 avril, le nombre de décès en France est supérieur de 25 % à celui enregistré à la même époque en 2019 et de 13 % à 2018. Au niveau national 93 839 décès ont été enregistrés en 2020 en France (soit une moyenne de 2. 130 décès par jour) contre 75 100 en 2019 et 83 108 en 2018 affirme l’Insee.

Nombre-decès en France avril 2020
Nombre-decès en France avril 2020 (INSEE)

Selon l’Insee, le nombre de décès, qui était en moyenne de 1 780 par jour sur la première quinzaine de mars 2020, augmente nettement à 2 210 au cours de la deuxième quinzaine. Il atteint 2 610 décès en moyenne chaque jour entre le 1er et le 6 avril et 2 300 entre le 7 et le 13 avril.
Au cours de cette dernière semaine, le nombre de décès quotidiens (encore susceptible de révisions) poursuit sa diminution, entamée depuis le 1er avril. À noter cependant que le nombre moyen de décès par jour est souvent important en janvier ou février, au moment des épisodes grippaux ; au cours des cinq dernières années, il a atteint un maximum en janvier 2017 avec une moyenne de 2 200 décès par jour. Au total, le nombre de décès survenus entre le 1er janvier et le 13 avril 2020 s’élève à 202 328 ; il est supérieur à celui enregistré sur la même période en 2019 (191 342) ou en 2018 (195 085).

+ 91% en Ile-de-France

Au niveau régional, l’Île-de-France est la région qui enregistre la plus forte croissance du nombre de décès totaux entre le 1er mars et le 13 avril 2020 par rapport à la même période de 2019 (+ 91 %), suivie par le Grand Est (+ 61 %) et les deux régions Bourgogne-Franche-Comté et Hauts-de-France (+ 24 % environ). Dans toutes ces régions, le nombre de décès est également supérieur à celui enregistré sur la même période en 2018. Dans trois autres régions, le nombre de décès totaux survenus entre le 1er mars et le 13 avril 2020 est supérieur de l’ordre de près de 15 % à celui enregistré sur la même période en 2019, et également supérieur à celui de 2018 : Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les régions, comme les départements, sont les lieux dans lesquels les décès sont survenus, et non pas les lieux de résidence des personnes décédées.

+144 dans le Haut-Rhin

Au niveau départemental, trois départements comptent au moins deux fois plus de décès entre le 1er mars et le 13 avril 2020 que sur la même période de 2019 : le Haut-Rhin (+ 144 %), la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine (+ 128 %). Onze autres départements enregistrent un nombre de décès supérieur d’au moins 50 % à celui observé en 2019. Il s’agit de tous les autres départements franciliens – le Val-de-Marne, le Val-d’Oise, l’Essonne, Paris, la Seine-et-Marne et les Yvelines – mais également des Vosges, de la Moselle, du Bas-Rhin, de l’Oise et du Doubs. Trente-cinq départements au total enregistrent un nombre de décès supérieur d’au moins 20 % à 2019.
Au cours de la dernière quinzaine, entre le 1er et le 13 avril, d’après les décès enregistrés au 24 avril, le nombre moyen de décès quotidiens (encore susceptible de révisions) diminue légèrement dans le Grand Est par rapport à la quinzaine précédente.
Vingt-trois départements ont moins de décès enregistrés entre le 1er mars et le 13 avril 2020 que sur la même période de 2019. Ces départements sont essentiellement situés dans le Sud-Ouest et le Centre de la France ainsi que dans la plupart des départements d’outre-mer.

Ralentissement

Le nombre de décès diminue au cours de la semaine du 11 au 17 avril par rapport à la semaine précédente en France et dans toutes les régions de France métropolitaine. Cela confirmerait le retournement observé dans la courbe des décès totaux depuis le 1er avril et qui se poursuit jusqu’à la mi-avril.
Toutefois, si ces diminutions traduisent un réel ralentissement dans la progression du nombre de décès par rapport à la dynamique observée fin mars, elles doivent être analysées avec précaution, les résultats étant encore provisoires (la baisse du nombre de décès entre la semaine du 4 au 10 avril et celle du 28 mars au 3 avril, estimée la semaine dernière à – 9 %, a été révisée à – 3 % cette semaine).
Sur le champ des communes dématérialisées, les décès survenus du samedi 11 avril au vendredi 17 avril sont ainsi inférieurs de 17 % à ceux de la semaine précédente (du samedi 4 avril au vendredi 10 avril), alors que la diminution sur une semaine était auparavant de 3 %. Cette accentuation de la baisse du nombre de décès s’observe notamment dans le Grand Est (- 23 % après – 12 %) et en Île-de-France (- 29 % après une stabilité) ou encore en Bourgogne Franche-Comté (- 7 % après – 1 %) ou Auvergne-Rhône-Alpes (- 15 % après -1 %). La région Hauts-de-France enregistre également une diminution des décès entre la semaine du 11 au 17 avril et la précédente (-16 %), alors que le nombre de décès était en légère augmentation d’une semaine sur l’autre, une semaine auparavant (+ 5 %).

Baisse importante

Quatre-vingts départements enregistrent une diminution des décès survenus du samedi 11 avril au vendredi 17 avril par rapport à la semaine précédente. Parmi eux, la moitié (44) avaient déjà enregistré une baisse des décès la semaine précédente. Parmi les départements les plus touchés par le Covid-19, la baisse du nombre de décès la semaine du 11 au 17 avril est très nette et se poursuit dans le Haut-Rhin (- 37 % après – 25 % la semaine précédente), le Bas-Rhin (- 22 % après – 22 %), la Moselle ou les Vosges ; il en est de même à Paris (-31 % après – 9 %), dans le Val-de-Marne (- 30 % après – 2%) ou la Seine-Saint-Denis (- 24 % après – 2 %) ou dans des départements non franciliens comme la Somme ou le Territoire-de-Belfort. Du 11 au 17 avril, une baisse importante s’observe dans des départements dont le nombre de décès augmentait encore la semaine d’avant. C’est par exemple le cas de plusieurs départements franciliens : le Val d’Oise (- 35 % après + 7 %), les Yvelines (- 34 % après + 6 %), l’Essonne (- 25 % après + 6 %).

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