Il y avait plusieurs dizaines de milliers de marcheurs derrière la banderole « Pour la République, contre l’antisémitisme » ce dimanche à Paris. Le RN a pu finalement se joindre à la manifestation tandis le LFI a déposé des fleurs au Vel d’Hiv.
À l’initiative de Gérard Larcher, président du Sénat et Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, une marche contre l’antisémitisme a été organisée à Paris ce dimanche 12 novembre. Aux côtés des présidents des deux assemblées, on reconnaissait les deux anciens présidents de la République, François Hollande et Nicolas Sarkozy, plusieurs membres du gouvernement, les leaders du PCF, du PS et des Écologistes, les représentants des institutions juives, mais aussi des autres religions, musulmans et catholiques, des célébrités du monde des arts et du spectacle….
Mais pas de Président de la République, ce qui lui est vivement reproché.
LFI au Vel d’Hiv
Les militants de la France Insoumise qui ne souhaitaient pas s’associer à la grande marche parisienne contre l’antisémitisme ont déposé des gerbes de fleurs, ce dimanche 12 novembre 2023, au jardin du Vélodrome d’Hiver où en 1942 près de 13.000 Juifs ont été détenus avant leur départ pour les camps de la mort. Mais la cérémonie a été perturbée par des descendants des familles juives déportées qui ne veulent pas de cette « récupération politique ».
La Marseillaise
Au départ du cortège, vers 15 heures, Marine Le Pen et de nombreux élus du Rassemblement national se sont associés à cette marche. « Nous sommes là où nous devons être » a déclaré la chef de file des députés RN alors que plusieurs individus ont cherché à la faire sortir du cortège, créant ainsi un incident dès le début de la marche. Finalement, le cortège a pu s’élancer sans autre désagrément.
Tout au long du parcours, sur environ trois kilomètres entre la place des Invalides et les Jardins du Luxembourg, proche du Sénat, la foule a chanté La Marseillaise à plusieurs reprises.
Mobilisés contre l’antisémitisme
Dès l’arrivée du cortège sur la place Edmond-Rostand, la Première ministre, Elisabeth Borne, a voulu dénoncer les nombreux actes antisémites constatés en France depuis le 7 octobre, date de l’attaque du Hamas en Israël : « Nous ne laisserons rien passer », dit-elle, en évoquant le travail des policiers, des gendarmes, des magistrats très mobilisés contre les auteurs de ces actes inqualifiables.
Quant à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, elle s’est dite « très confiante, parce qu’aujourd’hui, on a montré la plus belle image de la France ».
On envoie donc la police contre des juifs qui ne tolèrent pas la présence d’antisémites, héritiers du néonazisme, à *une manif contre l’antisémitisme* https://t.co/DdTEQx0S9D
— Alexis Kraland (@akraland) November 12, 2023
On envoie donc la police contre des juifs qui ne tolèrent pas la présence d’antisémites, héritiers du néonazisme, à *une manif contre l’antisémitisme* https://t.co/DdTEQx0S9D
— Alexis Kraland (@akraland) November 12, 2023