La déferlante LREM, moins haute qu’annoncée cependant, doit être pondérée par le taux d’abstention historiquement élevé de 56,6%.
Le second tour de l’élection législative a confirmé, ce dimanche, la razzia des sièges de députés par le mouvement En Marche du président de la République même si la vague est moins haute de prévue.
Selon les projections effectuées un peu après 20 heures, La République En Marche (LREM) et le MoDEM remportent 355 sièges assurant une majorité absolue au président Macron (elle est de 289 sièges).
Le parti Les Républicains et l’UDI ont remporté 130 sièges, devenant ainsi le principal parti d’opposition alors que le Parti socialiste (PS) et les divers gauche (DVG) plafonnent à 49 sièges. Suivent La France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon et le Parti Communiste ne raflent que 30 sièges et, enfin, le Front national à 8 sièges.
Notons que les six ministres qui jouaient leur carrière lors de ces élections législatives ont tous été élus ou réélus, y compris Annick Girardin, à Saint-Pierre et Miquelon où elle était en ballottage défavorable. Elle s’impose avec 51,35% des suffrages. De même que Richard Ferrand, ministre de la Cohésion sociale qui, malgré ses ennuis judiciaires, engrange 56,53% des voix. Les autres sortent vainqueurs sans problème : Bruno Le Maire, Christophe Castaner, Marielle de Sarnez, Mounir Mahjoubi.
Elus, Battus
Parmi les personnalités élues, Marine Le Pen, à Hénin Beaumont. Elle devient députée à la troisième tentative. Louis Aliot, son compagnon est élu également à Perpignan. En revanche Florian Philippot, numéro 2 du FN est battu dans la circonscription de Forbach, en Moselle.
Dans le Gard, la toréa Marie Sara est battue (48,8%) par Gilbert Collard (50,2). Ils seront donc 8 Frontistes à siéger au Palais Bourbon.
Chez les socialistes, Manuel Valls l’emporte dans l’Essonne d’une courte tête, avec 50,3% des voix contre la candidat LFI Farina Amrani. Mais l’élection est contestée puisque la candidate malheureuse a décidé de déposer un recours. Sont battus: Najat Vallaud-Belkacem, Myriam El Khomri, Marisol Touraine.
Chez Les Républicains, quelques grands perdants comme Nathalie Kosciusko-Morizet, à Paris, Catherine Vautrin (Marne) Marie-Jo Zimmermann (Moselle), Georges Fenech (Rhône).
Jean-Luc Mélenchon LFI élu à Marseille, pourra former un groupe à l’Assemblée grâce à ses 17 sièges de LFI et aux 10 du PC.
Dans le Grand Est
Dans les 10 départements du Grand Est, la vague Macron a submergé la plupart des 49 circonscriptions, sauf peut-être en Alsace où la droite LR conserve de nombreux sièges.
On notera que Florian Philippot a été battu à Forbach (Moselle) et que le socialiste Dominique Potier a été réélu brillamment (63,3%) dans la 5ème circonscription de Toul face à une jeune « Marcheuse » pilote d’avion de la base de Nancy-Ochey. Valérie Debord (LR) est battue par Laurent Garcia (LREM). La socialiste Chaynesse Khirouni est battue par Carole Granjean (LREM).
A Pont-à-Mousson (6ème circonscription) c’est la candidate de LFI Carole Fiat (61,36%) qui l’emporte face au candidat du FN, Cédric Marseolle.