Comme il fallait s’y attendre, les candidats à la primaire à droite ne se font pas de cadeaux. Voilà Jean-François Copé qui flingue à tout va dans Le Monde de ce vendredi. Et plusieurs livres révèlent les mauvaises manières de Nicolas Sarkozy.
Dans une interview au journal Le Monde, le député-maire de Meaux se lâche. Désormais assuré de ne pas être inquiété dans l’affaire Bygmalion, Jean-François Copé, candidat à la primaire à droite, s’emploie à charger ses concurrents. Et dénonce le lynchage politique de ses « amis ».
A commencer par Nicolas Sarkozy qu’il accuse de vouloir être élu « pour ne pas aller au tribunal ». Il précise : « Sa mise en examen [dans l’affaire Bygmalion] n’est pas que technique, elle porte sur une vingtaine de millions d’euros qui, en réalité sont un détournement ! »
Pour Copé, Sarkozy aurait une vision très moyenâgeuse de la politique. « Il est le suzerain, vous êtes vassal ou rival. On est tous des nuls, tous des cons, lui, il sait tout… Juppé, il l’a toujours méprisé. Moi, il ne m’a jamais méprisé, il me déteste. »
A propos de cette affaire Bygmalion, Copé se dit victime d’un complot : « J’ai compris qu’il y avait un alignement d’intérêts entre les écuries différentes. J’apparaissais pour chacun d’eux comme le coupable idéal, l’alibi parfait. »
Fillon et les autres
Jean-François Copé n’a pas digéré que plusieurs candidats à la primaire l’aient mis à la porte de l’UMP, en 2014. Comme Nathalie Kosciusko-Morizet qui, dit-il, « a besoin d’exorciser sa défaite à Paris. »
Alain Jupé ? « Il ne voit pas que si je pars, c’est Sarkozy qui arrive. »
Mais c’est un autre candidat à la primaire qui va subir les assauts les plus féroces du député-maire de Meaux : l’ancien Premier ministre de Sarkozy. « Fillon passe après [la réunion du bureau politique], la main sur le cœur : « Mon éthique, mon sens de la responsabilité, tu dois partir…Dix jours après, il va bouffer avec Jean-Pierre [Jouyet] pour ‘’finir’’ Sarkozy. »
Des révélations étourdissantes !
On en apprend de bonnes, également, dans un livre de la journaliste Michèle Cotta à paraître à la mi-octobre : « Comment en est-on arrivé là ? Histoire d’un chaos politique » (Robert Laffont).
Les extraits des bonnes feuilles publiés par l’Obs nous apprennent qu’après un dîner à l’Elysée en 2015, Sarkozy aurait qualifié François Hollande « d’immonde » et s’en serait pris, selon la journaliste, à son physique : « Ses cheveux sont mal teints, il a l’air d’un ministre chinois. La graisse dégouline sous sa chemise… »
Quant aux autres candidats à la primaire à droite, ils ne sont pas épargnés. Juppé ? « Un vieillard dont il n’a pas peur ». Fillon ? « Un notaire de province au regard torve ».
Le festival continue avec le livre de Patrick Buisson « La cause du peuple » (Perrin) où l’on apprend que Nicolas Sarkozy aurait jugé le président du sénat, Gérard Larcher « trop laid » pour entrer au gouvernement !
Autre livre, autres révélations, celles de l’ancien patron de France Télévisions, Patrick de Carolis qui lâche quelques vérités dans son ouvrage « Les ailes intérieures ». De Carolis y révèle notamment les pressions qu’il a subies du « clan Sarkozy » pour « virer Laurent Ruquier, Patrick Sébastien, Patrice Duhamel, Arlette Chabot et quelques autres. « J’ai refusé, explique l’auteur au Parisien, parce que ce n’est pas comme ça que je gère ma vie. »
La chasse va continuer !
Marcel GAY