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Nicolas Sarkozy libéré après trois semaines de détention

La cour d’appel de Paris a ordonné, lundi, la remise en liberté de Nicolas Sarkozy, près de trois semaines après son incarcération à la prison de la Santé. On est loin des cinq années de prison auxquelles il a été condamné pour « association de malfaiteurs ».

Rassemblement devant le domicile de Nicolas Sarkozy avant son départ pour la prison de la Santé (capture Euronews)
Rassemblement devant le domicile de Nicolas Sarkozy avant son départ pour la prison de la Santé (capture Euronews)

L’ancien président de la République est libéré, mais il reste néanmoins placé sous contrôle judiciaire strict. Il lui est notamment interdit de quitter le territoire français ou d’entrer en contact avec plusieurs protagonistes de l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, dont le garde des Sceaux, Gérald Darmanin.

Cinq ans ferme!

Condamné le 25 septembre à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy avait été incarcéré immédiatement, une première dans l’histoire de la Vᵉ République. Le tribunal a estimé qu’il avait sciemment laissé ses collaborateurs solliciter un financement occulte auprès du régime libyen de Mouammar Kadhafi. L’ancien chef de l’État a fait appel de cette décision.

Lors de l’audience, entendue en visioconférence, Nicolas Sarkozy a livré un témoignage empreint d’émotion : « Je n’ai jamais eu l’intention de demander à Kadhafi un quelconque financement », a-t-il déclaré, affirmant vivre « une épreuve éreintante ». Ses proches, dont ses fils Jean et Pierre ainsi que sa compagne Carla Bruni, étaient présents à l’audience.

Au cas par cas

Parmi les autres condamnés dans ce dossier, l’ex-banquier Wahib Nacer a également été libéré sous contrôle judiciaire, tandis que l’intermédiaire Alexandre Djouhri reste derrière les barreaux, la cour redoutant un risque de fuite à l’étranger.

La détention de Nicolas Sarkozy a suscité plusieurs polémiques, notamment autour des conditions de sa sécurité en prison et de la visite du ministre de la Justice à la Santé, jugée inappropriée par une partie du monde judiciaire.

Arrêt de la cour d’appel

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