Structuré sur les bases d’une ordonnance du gouvernement de Vichy en date du 28 juin 1941, le monde de la chasse française jouit de fonds colossaux lui conférant, avec son organisation corporatiste, un poids écrasant sur l’appareil d’Etat.
Minorité en cours de marginalisation, la féodalité cynégétique exerce un pouvoir nocif et absolu en matière de réglementation de la faune et de l’espace rural. C’est dans ce contexte que Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhône-Alpes, président du parti dit « les Républicains », annexe du MEDEF et syndicat des oligarques, proposerait le 22 septembre prochain l’octroi d’une subvention de trois millions d’Euros aux chasseurs.
Ne doutons pas qu’en revanche il imposera des coupes sévères dans le budget régional alloué aux associations de protection de la nature, garantes de l’intérêt général, ainsi que dans les fonds consacrés à l’action sociale, à la création d’emplois publics. Ce personnage et ses amis politiques dangereux servent, en tous domaines, les intérêts thanatophiles des chasseurs, des pollueurs, des bétonneurs, de ceux qui, pour faire du profit, sacrifieraient partout et toujours la vie.
Limoges et Paris
Pour ces agents des ennemis de la terre, « l’environnement, ça commence à bien faire » et le réchauffement planétaire n’a rien à voir avec les activités de la société capitaliste. Si ça chauffe, c’est que la terre subit des perturbations orbitales ! Superbe idiotie scientifique que n’aurait pas osé formuler un Bush et qui ferait peut-être hésité un Trump.
Que de mensonges, de basses manœuvres, pour permettre aux prévaricateurs de poursuivre leurs exactions ! Contre ces procédés inqualifiables, contre les impostures et la forfaiture, manifestons contre la chasse, les 24 septembre à Limoges, à 11 heures, rue de la préfecture, et le 1er octobre à Paris.
Par ailleurs, de manière générale, souhaitant un plus strict contrôle sur les élus, je pense que la loi pénale devra réprimer les abus d’affectation de fonds publics à de petits intérêts privés, lorsque nous vivrons, un jour, dans une république un peu plus vertueuse.