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Inquiétudes autour de la vaccination ARN des animaux d’élevage

Les vaccins à ARN messagers injectés aux animaux se retrouvent-ils dans la viande consommée ? Les réponses de Jean-Marc Sabatier au 7ᵉ Sommet citoyen de Braine-l’Alleud, en Belgique.

Jean-Marc Sabatier
Jean-Marc Sabatier, docteur en biologie cellulaire et microbiologie, HDR en biochimie, directeur de recherche au CNRS. Il s’exprime ici en son nom propre.

Des préoccupations ont été soulevées concernant la vaccination à ARN messager des animaux d’élevage et ses potentielles conséquences sur la consommation humaine. Un agriculteur s’interroge notamment sur la présence possible de ces composés dans les produits dérivés comme le foie de canard, la viande et le lait.

La question des vaccins à ARN messager dans l’élevage

Selon des informations partagées lors d’un échange entre un agriculteur et Jean-Marc Sabatier*, des vaccins à ARN messager seraient actuellement utilisés pour vacciner les canards et pourraient bientôt être employés pour les vaches, notamment contre la fièvre catarrhale. L’agriculteur s’inquiète que ces ARN puissent se retrouver dans les produits destinés à la consommation humaine.

Des affirmations sur la stabilité de l’ARN messager

Sabatier affirme que, contrairement à certaines idées reçues, l’ARN messager pourrait résister à la chaleur de la cuisson dans certaines conditions. Il cite des recherches qui suggéreraient que certains ARN peuvent rester stables à des températures élevées pendant plusieurs minutes, surtout lorsqu’ils sont courts ou ont une structure particulière.

De plus, il précise que l’ARN messager utilisé dans les vaccins n’est pas « nu » mais entouré de substances protectrices comme des nanoparticules d’oxyde ferrique et du squalène, qui pourraient le protéger de la dégradation thermique.

Préoccupations concernant la digestion

Jean-Marc Sabatier soutient également que l’ARN messager pourrait résister à l’acidité de l’estomac grâce à ces nanoparticules protectrices. Il évoque la possibilité que cet ARN entre en contact avec les muqueuses buccales, le pharynx et l’œsophage avant d’atteindre l’estomac, ce qui pourrait permettre sa transmission dans l’organisme humain.

Cas spécifique de la graisse de canard

La discussion aborde aussi le cas particulier de la graisse de canard, prisée pour ses bienfaits cardiovasculaires grâce à sa richesse en oméga-9.  Or, cette graisse pourrait également être « contaminée » par de l’ARN messager auto-amplifiant.

Jean-Marc interviewé par Sébastien Béraud

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