Les actifs qui déménagent sont plus jeunes, plus qualifiés, mais aussi plus souvent chômeurs (Insee).
Les actifs du Grand Est qui quittent la région sont plus jeunes et plus qualifiés que le reste de la population active. Ils n’ont pas non plus la même situation au regard de l’emploi que ceux qui changent de zone d’emploi au sein du Grand Est. La part de chômeurs parmi les migrants du Grand Est est plus importante que celle des sédentaires, et en particulier parmi les employés et les ouvriers. Les profils des entrants et des sortants de la région sont cependant proches. Un changement de catégorie socioprofessionnelle est plus fréquent pour ceux qui changent de zone d’emploi. Les femmes en couple ont plus de difficultés à s’insérer sur le marché de l’emploi.
Solde négatif
Les migrations résidentielles forment un maillon essentiel dans l’équilibrage du marché du travail. En 2015, 68 900 personnes actives âgées 15 à 64 ans se sont installées ou ont quitté le Grand Est pour une autre région métropolitaine et 52 600 ont déménagé dans une autre zone d’emploi de la région. S’y ajoutent 10 900 installations en provenance de l’étranger et 1 200 d’outre-mer.
Le Grand Est est la région la moins attractive de métropole. Le solde d’entrées-sorties est négatif à hauteur de 6 600 actifs. La part d’entrées parmi l’ensemble des actifs est basse (1,2 %), mais celle des sorties l’est également (1,5 %). La région est cependant dans la moyenne nationale pour ce qui est des déménagements internes avec 2,0 % des actifs.
Les régions situées au sud concentrent 40 % des échanges avec le Grand Est, celles situées au nord 35 %, et la région parisienne 25 %. Si le solde migratoire est relativement équilibré avec le nord de la France et l’Île-de-France (- 870 et – 830 actifs), il est nettement plus déficitaire avec le sud, – 4 900 actifs.
Une part de natifs plus importante parmi les entrants
Le retour au pays est plus important dans le Grand Est ; 30,3 % des actifs entrants y sont nés, seuls les Hauts-de-France comptent davantage d’entrants nés dans la région (32,3 %).
Parmi les actifs déménageant dans une nouvelle zone d’emploi, le retour à celle de naissance est plus important dans le Grand Est que ce qui est observé au niveau national (19,8 % pour 15,3 %). Ce constat est valable pour la quasi-totalité des zones d’emploi de la région, excepté Commercy, Molsheim-Obernai, Saint-Louis, Saverne, Longwy, Sélestat et Epernay. La zone d’emploi de Thionville est très attractive du fait de sa proximité avec le Luxembourg. Pour autant, la part des natifs parmi les entrants est relativement élevée (23,5 %).