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Tout savoir sur la cotisation foncière des entreprises (CFE)

La cotisation foncière des entreprises (CFE) est due par les professionnels exerçant à titre habituel une activité non salariée au 1er janvier de l’année d’imposition. 1,2 million de petites entreprises en seront exonérées en 2019 (Bercy Infos).

Pixabay
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À l’occasion de la mise à disposition des avis de CFE 2019 dans les espaces professionnels sur impots.gouv.fr, à partir de début novembre 2019, Gérald Darmanin ministre de l’Action et des Comptes publics a annoncé que près d’1,2 million d’établissements (soit 1/4 des établissements assujettis à la CFE) seront exonérés de CFE en 2019. Cette exonération concerne les redevables ayant réalisé un chiffre d’affaires ou de recettes de moins de 5 000 € et qui n’ont pas de local professionnel (ou dont la valeur locative est peu élevée). Le montant moyen de cette exonération est de 170 €.

Attention : pour les entreprises dont le chiffre d’affaires se situe au-dessus du seuil d’exonération, la date limite de paiement de l’avis d’impôt de cotisation foncière des entreprises (CFE) et/ou d’imposition forfaitaire des entreprises (IFER) 2019 est fixée au 16 décembre 2019 minuit pour celles qui ont opté pour un paiement direct en ligne.

À noter que si vous êtes déjà titulaire d’un contrat de prélèvement automatique (mensuel ou à l’échéance) pour le paiement de la CFE, le montant à payer figurant sur votre avis sera prélevé automatiquement sans nouvelle démarche de votre part.

Qu’est-ce que la CFE ?

La cotisation foncière des entreprises (CFE) est l’une des composantes de la contribution économique territoriale (CET) avec la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

Elle est assise sur la valeur locative des biens passibles de la taxe foncière et est due dans chaque commune où l’entreprise dispose de locaux et de terrains.

La CFE est majorée d’une taxe additionnelle pour permettre le financement des Chambres de commerce et d’industrie (CCI).

Plafonnement de la contribution économique territoriale (CET)

Toutes les entreprises qui sont redevables de la CET (CFE et CVAE) sont également potentiellement éligibles à son plafonnement quel que soit l’activité de l’entreprise ou son chiffre d’affaires.

En savoir plus sur le plafonnement de la contribution économique territoriale (CET)

Lire aussi : Impôts locaux, lesquels concernent votre entreprise ?

Qui doit payer la CFE ?

La cotisation foncière des entreprises (CFE) est due par les entreprises et les personnes physiques qui exercent de manière habituelle une activité professionnelle non salariée au 1er janvier de l’année d’imposition, quel que soit leur statut juridique, leur activité ou leur régime d’imposition. Les micro-entrepreneurs sont donc concernés par cette cotisation.

Les entreprises nouvellement créées ne sont pas soumises à la CFE l’année de leur création. Lors de la 1re année d’imposition, elles bénéficient ensuite d’une réduction de moitié de la base d’imposition. Ainsi, si vous créez votre entreprise en 2019, vous ne paierez pas de CFE en 2019 et serez imposé à hauteur de 50 % en 2020.

Certaines entreprises peuvent être exonérées de CFE. Il s’agit principalement des exploitants agricoles, des artistes, des artisans, des chauffeurs de taxi ou d’ambulance, des vendeurs à domicile indépendants, etc.

Consultez la liste exhaustive des entreprises exonérées de CFE

La taxe additionnelle à la CFE est due, sauf exceptions, par tous les redevables de la CFE.

Lire aussi : Qu’est-ce que l’imposition forfaitaire des entreprises de réseaux (IFER)

Comment est calculée la CFE ?

La base d’imposition de la CFE est constituée par la valeur locative des biens passibles d’une taxe foncière dont le redevable a disposé pour les besoins de son activité professionnelle au cours de l’année N-2. Par exemple, pour calculer la CFE due au titre de 2019, on prendra en compte les biens utilisés par l’entreprise pour les besoins de son activité en 2017.

La base d’imposition de la CFE peut être réduite dans certains cas.

À défaut de locaux, la CFE est établie sur une base d’imposition minimum fixée par la commune ou l’EPCI selon un barème fixé par la loi en fonction du montant de chiffre d’affaires hors taxes réalisé par le professionnel.

Le montant de la CFE est égal au produit de la base d’imposition par le taux décidé par chaque commune.

La taxe additionnelle à la CFE est assise sur la base d’imposition à la CFE. Son taux est voté chaque année par la Chambre de commerce et d’industrie de la Région.

Lire aussi : Tout savoir sur la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)

Quelle déclaration devez-vous effectuer pour la CFE ?

Vous devez effectuer une déclaration CFE avant le 1er janvier de l’année suivant la création de votre entreprise, à l’aide du formulaire mis à disposition sur le site impots.gouv.fr. Par exemple, si vous créez une entreprise en 2019, vous devrez effectuer votre déclaration avant le 1er janvier 2020.

Vous n’avez pas de déclaration annuelle à effectuer ensuite, sauf si un changement intervient dans votre situation susceptible de modifier le montant de votre cotisation (changement de la surface des locaux par exemple) ou pour informer de la cessation ou de la fermeture d’un établissement).

Lire aussi : La taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)

Comment payer la CFE ?

Le montant de l’imposition doit être réglé par un moyen de paiement dématérialisé  :

  • prélèvement automatique (mensuel ou à l’échéance) ou
  • paiement direct en ligne.

Pour les professionnels déjà titulaires d’un contrat de prélèvement automatique pour le paiement de la CFE, les montants à payer sont prélevés sans nouvelle démarche dans les jours qui suivent la date limite de paiement (date fixée au 16 décembre minuit pour l’année 2019).

Si ce n’est pas le cas, muni de votre numéro fiscal, de la référence de votre avis d’impôt et de vos coordonnées bancaires, vous pouvez adhérer au prélèvement à l’échéance. En 2019, vous avez jusqu’au 30 novembre à minuit pour le faire, sur le site impots.gouv.fr ou auprès de votre Centre Prélèvement Service (CPS) dont les coordonnées figurent dans le cadre « Vos démarches » de l’avis.

Si vous préférez payer directement en ligne, cliquez sur le bouton « Payer » au‑dessus de votre avis. Vous accéderez directement, sans saisie de vos références, au service de paiement dès lors que le compte bancaire à utiliser a été préalablement déclaré dans votre espace professionnel. La validation de votre règlement doit intervenir au plus tard, en 2019, avant le 16 décembre minuit.

Pour en savoir plus sur les obligations en matière de CFE et/ou d’IFER, comment consulter son avis, adhérer et utiliser l’ensemble des moyens de paiement proposés, rendez-vous sur le site impots.gouv.fr / rubrique professionnels.

Lire aussi : BOFiP-Impôts : la documentation fiscale en ligne

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