« Le conflit débuté début avril ne semble guère toucher à sa fin » affirme Bernard Aubin, secrétaire général du syndicat de cheminots First.
Voici ce qu’il écrit : « Le gouvernement maintient les grandes lignes de sa réforme et ne livre à la « négociation » que des points secondaires dont certains qui ne sont plus d’actualité. Fait sans précédent, il a même a poussé l’arrogance jusqu’à faire l’économie de la campagne de séduction que ses prédécesseurs menaient à l’égard des syndicats d’accompagnement afin d’obtenir leur soutien.
Voilà donc chacun des protagonistes bloqués sur ses positions, y compris les syndicats d’accompagnement, sauf à ce que ceux-ci s’humilient eux-mêmes en présentant comme avancées de fausses concessions.
Vers des actions plus radicales ?
Difficile, dans ces conditions, d’entrevoir de manière saine la fin de la grève. L’étiolement de la mobilisation, bien réel, pourrait même laisser place à des actions radicales menés par les plus durs.
En tout état de cause, et quelle que soit l’issue du conflit, les cheminots ne seront pas près d’oublier le dénigrement qui leur a été infligé par ce gouvernement et encore moins le recul de leurs acquis que celui-ci souhaite leur imposer. »