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« Mon chat et moi » : l’appel de la forêt

Tournée en grande partie dans les Vosges, « la grande aventure de Rroû » imaginée par Maurice Genevoix a été « modernisée » par Guillaume Maidatchevsky.

Le réalisateur Guillaume Maidatchevsky a « modernisé » le récit de Maurice Genevoix, paru en 1931, pour en tirer un film familial.

Il fallait bien un spécialiste de la faune, qui a filmé des rennes pour « Aïlo, une odyssée en Laponie » et est reparti depuis filmer des renards polaires sur la banquise, pour tourner « la grande aventure de Rroû », un jeune chat perdu dans la forêt vosgienne. Le réalisateur Guillaume Maidatchevsky a ainsi « modernisé » le récit de Maurice Genevoix, paru en 1931, pour en tirer un film familial, « Mon chat et moi » (sortie le 5 avril), qui ravira les jeunes enfants pendant les vacances scolaires.

C’est dans un grenier parisien (en fait celui de la Préfecture à Nancy) qu’une gamine de dix ans, Clémence (jouée par la jeune Capucine Sainson-Fabresse), découvre une portée de chatons et craque pour un mignon petit chat tigré. Une vraie boîte à ronrons qu’elle baptise « Rroû » et qui devient son compagnon de jeux et de câlins. Une boule de réconfort alors que les parents sont en pleine séparation. C’est pour cela qu’il faut aller vider, avant de la vendre, la maison de campagne de la famille, La Charmeraie, tournée à Plainfaing dans les Vosges.

« Le côté montagneux m’intéressait »

Chat d’appartement qu’on ne laisse pas sortir à Paris, Rroû profite d’une fenêtre entrouverte pour quitter le confort douillet de La Charmeraie et rejoindre une attirante petite chatte blanche. Bonjour la liberté, l’animal indépendant cède à l’appel de la forêt vosgienne, et va découvrir la nature et la vie sauvage. « Le côté montagneux m’intéressait et on perçoit très bien, dans cette région, les variations des saisons. Cela permettait de bien incarner l’hiver notamment », précise Guillaume Maidatchevsky, « Et puis cela rendait possible la présence d’un lynx puisqu’il est présent dans cette zone. J’aimais aussi le type de forêt qui plonge immédiatement dans l’univers du conte, avec la mousse, les magnifiques percées de lumière. Tout cela correspondait bien à l’univers du film ».

La petite Clémence aperçoit effectivement un lynx qui rôde dans les parages, est chargée par un sanglier, alors qu’elle court dans la forêt à la recherche de son chat. Mais c’est sans son cher Rroû qu’elle doit rentrer à Paris, seule et triste dans sa chambre de la grande ville, avec le sentiment de l’avoir abandonné avant l’hiver, le froid et la neige.

Heureusement, il y a « la sorcière », Madeleine (jouée par Corinne Masiero) la voisine, ermite solitaire qui vit dans une cabane (filmée à La Bresse), parle à Rambo son gros chien baveur, et qui retrouve le matou blessé, coincé dans des barbelés, mal en point. Avec l’aide précieuse de la coach animalière Muriel Bec, le réalisateur a filmé cette aventure « à hauteur de chat » et à hauteur d’enfant. Confronté à la dureté de la vie sauvage, le chat est devenu adulte, il a grandi plus vite que la petite fille, mais c’est bien un récit d’apprentissage pour les deux héros de cette histoire qui finit bien, personnages d’un film forcément attendrissant.

Patrick TARDIT

« Mon chat et moi – La grande aventure de Rroû », un film de Guillaume Maidatchevsky, d’après l’ouvrage de Maurice Genevoix (sortie le 5 avril).

Un récit d’apprentissage pour les deux héros, un chat et une fillette, de cette histoire qui finit forcément bien.
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