Philippe Durant consacre des dictionnaires à « James Bond », l’agent de sa Majesté, et « Astérix », le Gaulois moustachu. Une vraie potion magique.
Après avoir tout, tout, tout raconté sur l’agent secret Hubert Bonisseur de la Bath dans « Le Dico OSS 117 », Philippe Durant en raconte tout autant sur deux autres grands héros populaires, dans « Le Dico James Bond » et un « Dictionnaire insolite d’Astérix ». Cinéphage, auteur de nombreux livres consacrés au cinéma (« Les Tontons Flingueurs », Belmondo, Ventura, Gabin, Blier, Audiard…), il a ainsi conçu des abécédaires qui vont ravir les fans de ces personnages, héros de cinéma, de littérature et de bédé.
D’abord, rien que pour vos yeux, « le plus célèbre des agents secrets », créé par Ian Fleming en 1953. L’espion qu’on aime encore, puisque « Mourir peut attendre », le dernier film avec Daniel Craig dans le costume de James Bond, fut un des événements de cette année cinématographique. De A comme ABC, la première chaîne de télé à avoir diffusé un film de la série (« Goldfinger »), à Zographos, un méchant adversaire de 007, ce « Dico » compile tout ce que vous croyez déjà savoir sur James, son permis de tuer, l’Aston Martin, sa vodka Martini, et son « incorrigible penchant pour les femmes »….
Mais l’ouvrage regorge d’anecdotes, d’échos de tournages, d’infos en tous genres, concernant l’agent au service secret de sa Gracieuse Majesté : les 25 films, ses interprètes (Sean Connery, Roger Moore, Pierce Brosnan et les quelques autres) chacun ayant ses préférés, les James Bond Girls, le bikini d’Ursula Andress… En tout, 320 informations qui confirment que certains espions sont éternels. Bons baisers de Londres.
De A pour Abraracourcix à Z comme Zizanie
Après le Grand-Breton, le Breton : Astérix, « le héros gaulois le plus connu au monde », né dans un village d’Armorique et dans l’imagination d’Albert Uderzo et René Goscinny, en 1959 après Jésus-Christ. Tout comme Obélix, son copain porteur de menhirs, un peu enveloppé, tombé dans la marmite quand il était petit. Pas n’importe quelle marmite, celle de la potion magique, à la formule secrète, connue du seul Panoramix le druide ; à peine sait-on qu’il y a du homard dedans, pour le goût.
En six décennies, les inséparables moustachus ont connu de multiples aventures et effectué de nombreux voyages. Pour le dernier album en date, « Astérix et le Griffon », conçu par Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, ils sont partis en Europe de l’Est. Pour le prochain film, « Astérix et Obélix – L’Empire du Milieu », réalisé par Guillaume Canet, ils iront en Chine (sortie prévue le 1er février 2023).
Philippe Durant ne révèle pas la formule exacte de la potion magique (c’est un secret, on vous dit), mais d’innombrables informations dans son « Dictionnaire insolite d’Astérix », superbement illustré. Lui aussi est tombé tout petit dans les albums d’Uderzo-Goscinny et n’en est pas sorti indemne. De A pour Abraracourcix le chef à Z comme Zizanie, il compile tout ce qui a trait aux bédés et aux films, ceux d’animations et les autres, les personnages, les irréductibles villageois qui résistent encore et toujours, les César(s) (Alain Delon, Roberto Benigni, Alain Chabat…), les pirates touchés-coulés, les caricatures, les parcs, les pubs, les disques, les parodies…
Pour une poignée de sesterces, on y retrouve avec plaisir l’univers de nos Gaulois préférés, chasseurs de sangliers, distributeurs de baffes aux Romains (« Ils sont fous ces Romains ! »), et sur la tête desquels le ciel ne tombe finalement jamais, par Toutatis !
Patrick TARDIT
« Le Dico James Bond » (Editions Hors Collection/16,90€) et « Dictionnaire insolite d’Astérix » (Nouveau Monde Editions/25,90€), par Philippe Durant. A noter également le dernier album de Reporters sans Frontières consacré à « Astérix » (9,90€).
