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Grève du 2 décembre 2025

Une journée de mobilisation d’ampleur est annoncée ce mardi 2 décembre 2025, à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires. Les organisations entendent dénoncer le budget 2026, défendre les services publics et exiger des hausses salariales dans un contexte de tensions sociales persistantes.

Manif dans les rues de Paris (DR)
Manif dans les rues de Paris (DR)

Un appel à la “justice sociale”

Sous le mot d’ordre « De l’argent, il y en a : dans les poches des ultra-riches et du patronat ! », les trois grandes centrales syndicales souhaitent remettre la question du pouvoir d’achat et du financement public au centre du débat.
Elles réclament davantage de moyens « pour nos services publics, pour nos emplois, pour nos retraites, pour nos industries, pour la culture », ainsi qu’une revalorisation générale des rémunérations.
Selon France-Info, voici les secteurs les plus impactés.

Transports : perturbations possibles, mais contrastées

SNCF

La CGT-Cheminots appelle à la grève, mais les prévisions de trafic ne seront connues qu’à partir de lundi 17 heures. Les voyageurs devront donc attendre pour savoir si leurs trains seront impactés.

RATP (Île-de-France)

Un préavis couvre la période du lundi 18 heures au mercredi 7 heures. Les syndicats évoquent de possibles perturbations sur les métros, RER et bus, avec des réductions de fréquence ou des interruptions partielles.
La direction, elle, anticipe pourtant un trafic normal, minimisant l’impact de la mobilisation.

Aéroports

Deux syndicats minoritaires de pilotes d’Air France annoncent une action mardi et mercredi pour protester contre des suppressions d’emplois. Des modifications de vols sont attendues, même si l’ampleur reste incertaine.

Éducation : classes fermées et colère persistante

Dans le primaire comme dans le secondaire, des fermetures de classes sont prévues.

La FSU-SNUipp, premier syndicat du premier degré, dénonce la suppression de 4 000 postes dans le budget 2026 et pointe un ensemble de difficultés :

  • gel des salaires,
  • conditions de travail dégradées,
  • pression hiérarchique,
  • épuisement professionnel,
  • manque de moyens.

Dans le secondaire, le Snes-FSU réclame l’annulation des suppressions de postes, ainsi que la réouverture du dossier des rémunérations. Il attire également l’attention sur la situation précaire des non-titulaires et des AESH, toujours sans véritable statut.

Fonction publique : 3 000 postes supprimés, un point de rupture

Les organisations syndicales fustigent la suppression annoncée de 3 000 postes dans la fonction publique, touchant notamment l’Éducation nationale, France Travail, les Finances publiques et la Sécurité sociale.

La Fédération CGT des Services publics a déposé un préavis couvrant « l’ensemble des agents de la fonction publique territoriale » pour la journée de mardi. Elle appelle à des actions locales et nationales.

Hôpitaux : inquiétude autour des budgets et des salaires

Certains services hospitaliers pourraient connaître des perturbations en raison des préavis déposés dans la fonction publique d’État et territoriale.

La CGT Santé dénonce des budgets insuffisants, des salaires à peine revalorisés et des catégories de personnel rémunérées sous le Smic. Le syndicat revendique :

  • une augmentation générale de 10 % des salaires,
  • une revalorisation de l’indemnité différentielle pour compenser les bas salaires.

Une journée test pour la contestation sociale

Cette mobilisation pourrait constituer un premier indicateur de la capacité des syndicats à rassembler face au budget 2026, considéré comme un budget d’austérité. Reste à savoir si la colère de ces derniers mois dans de nombreux secteurs se traduira, demain mardi, par une mobilisation massive dans la rue comme dans les services publics.

Communiqué de l’intersyndicale

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