Au lendemain de l’attaque terroriste au cours de laquelle un policier a été tué et deux autres grièvement blessés, et deux jours avant le premier tour de la présidentielle, on en sait un peu plus sur l’assaillant qui a été abattu. Karim Chourfi nourrissait une haine viscérale contre la police.
Jeudi 20 avril, vers 21 heures, en haut de l’avenue des Champs-Elysées, un individu a délibérément tiré avec un fusil d’assaut sur un car de police. Un policier de 37 ans, Xavier Jugelé, a été tué sur le coup. Dans les échanges de coups de feu qui ont suivi, deux autres policiers ont été grièvement blessés mais leurs jours ne sont plus en danger. L’assaillant a finalement été abattu.
Il s’agit de Karim Cheurfi, 39 ans, originaire de Livry-Gargan (93). Au cours d’une conférence de presse, le procureur de Paris, François Molins, a précisé que Cheurfi
n’était pas fiché S comme on l’avait cru, mais qu’il avait été condamné à 15 ans de réclusion criminelle en 2005 pour tentative d’homicide volontaire contre un gardien de la Paix. Il faisait l’objet d’un suivi psychiatrique.
Cet individu au passé judiciaire très lourd souffrait essentiellement « de troubles psychiatriques » comme l’a confirmé son avocat. Il a passé plus de 14 années en prison pour une kyrielle de crimes et délits mais il est sorti en octobre 2015. Plusieurs témoins ont confirmé que Karim Cheurfi nourrissait une haine viscérale contre les policiers. Au point de passer à l’acte, jeudi soir, sur les Champs-Elysées.
La campagne bouleversée
On comprend assez mal que le groupe Etat islamique ait revendiqué l’acte terroriste comme étant attribué à un certain « Abou Youssef le Belge ».
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet a confirmé sur Europe 1 que les autorités françaises enquêtent sur un homme signalé par la Belgique après l’attentat de Paris.
Dans la matinée de vendredi, François Hollande a convoqué un Conseil de défense à l’Elysée.
A deux jours du premier tour de l’élection présidentielle, la campagne s’en trouve complètement bouleversée. En effet, Marien Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron ont annulé leurs déplacements alors que la campagne officielle s’achève ce soir à minuit.
En revanche, Benoît Hamon continue, estimant que « ce serait une grave erreur de tomber dans le piège de la peur ».
M.G.
Paris, le 20 avril 2017
– Communiqué de presse –
Attentat terroriste contre les forces de l’ordre sur les Champs-Elysées.
Un policier décédé, deux autres blessés.
Jeudi 20 avril 2017, aux alentours de 21h00, un véhicule de marque Audi s’est arrêté à hauteur d’un car de Police, stationné sur les Champs-Elysées dans le cadre de la sécurité de nos concitoyens.
Un homme est descendu de l’Audi et a délibérément ouvert le feu sur nos collègues à l’arme automatique, tuant l’un des nôtres, de la compagnie de sécurisation et d’intervention rattachée à la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris.
Le terroriste, tout en s’enfuyant, a ensuite visé d’autres policiers, en courant et en tirant en même temps, blessant deux autres collègues, dont un grièvement, touché dans le dos.
L’auteur des coups de feu a finalement été abattu par les policiers.
« L’UNSA Police exprime son émotion et sa solidarité avec l’ensemble des hommes et femmes œuvrant quotidiennement et dans des conditions difficiles au sein des forces de l’ordre.
Une fois de plus, la sécurité étant la première des libertés, les forces de l’ordre sont prises pour cible et paient de la façon la plus tragique leur investissement dans la
sécurité de nos concitoyens. »
Philippe Capon, Secrétaire Général
Le bureau national