Et cela participera aux nécessaires économies d’énergie.
Par Bernard Aubin
Certains se souviennent encore du film du soir débutant à 20h30. Disons 20 h 35 le temps de la météo et d’une page de « réclames ». Aujourd’hui, c’est 21 h 10 dans le meilleur des cas. Et ce n’est pas fini. Depuis 2020, votre film préféré peut être interrompu trois fois par la pub et n’importe quand : au milieu d’un dialogue, en pleine scène d’action, ou lors d’un intense moment d’émotion. Un n’importe quand qui devient du grand n’importe quoi.
Intensité sonore insupportable
Que penser aussi du volume de la pub, qui en principe ne devrait pas excéder celui des autres programmes ? Une contrainte facilement contournée par des braillements, des « musiques » ou plutôt des bruits assourdissants, de véritables agressions sonores qui au mieux cassent l’ambiance de la soirée, au pire vous invite à jeter le premier objet venu dans l’écran ?
Quant au contenu, fini la réclame gentillette, la pub bon-enfant qui fait rire, vous informe et vous détend. Non, on vous impose désormais des gens qui se déhanchent on ne sait pourquoi ou se vautrent partout… Des protections féminines dégueulasses parce que c’est plus « réaliste » (on attend l’équivalent pour le papier-toilette), des gens moches pour être plus proches de vous ( !), des racailles pour faire « jeun’s », du franglais, des néologismes stupides ou des tics de langage pour faire moderne… Les pubs de maintenant, ça touche le fond.
Racolage caricatural
Et puis n’oublions pas cette « bien-pensance » omniprésente. S’il existait des acteurs qui puissent à la fois être de toutes les couleurs (mais pas trop blancs), de toutes les religions (sauf chrétiennes), de toutes les sexualités (sauf hétéros), ils feraient le régal des publicitaires tant ces derniers, sous prétexte d’évolution de la société, affectionnent le racolage caricatural, grotesque, voire outrancier.
Oui, pour de multiples raisons, ces pubs nous cassent les pieds et polluent nos soirées. Alors, coupons-leur le sifflet ! Éteignons notre télé chaque 10 minutes qu’elles durent en moyenne. On y gagnera en sérénité et en électricité. Les pubs oubliées durant un seul film peuvent faire économiser entre 100 et 200 Wh selon le téléviseur. De quoi s’acheter doudounes et cols roulés à la fin de l’année.