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Moscou menace la Lituanie de représailles

La tension monte autour de l’enclave russe de Kaliningrad : la Lituanie bloque le passage de certaines marchandises. La Russie n’accepte pas ce « blocus ». Un conflit armé n’est pas impossible.

Kaliningrtad, enclave russe en Lituanie (Courrier International)
Kaliningrtad, enclave russe en Lituanie (Courrier International)

C’est un petit bout de Russie au bord de la mer Baltique, coincé entre la Pologne et la Lituanie, coupé du reste du territoire national. L’enclave russe de Kaliningrad, qui compte près d’un million d’habitants, est devenue depuis quelques jours l’épicentre d’une crise diplomatique entre la Russie et la Lituanie. Une conséquence directe des sanctions infligées par les Européens à l’économie russe, en représailles à la guerre en Ukraine.

Vers un conflit Russie-OTAN ?

Il s’agit d’un fait important, car il est porteur d’une possibilité d’extension du conflit et de changement du scénario (qui circonscrit l’affrontement à l’Ukraine). La Lituanie est protégée par l’Otan. Il y a donc une possibilité de conflit direct Russie-Otan à côté de laquelle l’affaire d’Ukraine ne serait qu’une plaisanterie (globalisation du conflit).
Les USA veulent éviter à tout prix ce genre d’évolution, ce qui va les amener à prendre la main ‘au grand jour’ pour ne pas sortir de leur scénario. L’inconvénient est que ça nécessite un contact direct avec la Russie, alors que le scénario idéal (l’actuel) fonctionne confortablement avec un ‘proxy’ qui est l’Ukraine.

Une guerre russo-ukrainienne longue

Comme prévu, il y a eu unanimité au sujet de l’adhésion de l’Ukraine à l’Europe. Vu de Russie, l’ennemi est désormais l’Union Européenne toute entière (France comprise, car elle s’est ralliée sans condition à la position de Bruxelles). Cette dernière dépend pour sa défense de l’Otan, donc des USA. (À ce propos, l’analyse de la capacité de l’armée française montre qu’elle n’est rien en fonction des enjeux).
Le scénario, comme dit antérieurement, prévoit une guerre ‘longue’ – c’est déjà la petite musique que vient de lancer le patron des forces armées US (on lui a bien sûr soufflé à l’oreille). La guerre longue est nécessaire à l’affaiblissement durable des belligérants de manière à anéantir toute liberté d’action : vous n’avez plus qu’à obéir et à accepter ce qu’on a décidé pour vous.
La Chine organise lentement, mais sûrement (financement du nouveau pipeline Sibérie-Chine) le ‘shift économique’ intégrant la Russie à sa zone d’influence. Les ressources en matières premières de la Russie sont colossales et elles sont indispensables à l’économie mondiale. La Chine a exprimé son soutien de manière positive à la Russie (je doute qu’elle ait demandé l’avis de Macron, chef de l’Europe).

La parole moralisatrice

Pendant ce temps, les Européens rallument les centrales à charbon. Ceux-là même qui prenaient les engagements les plus définitifs il y a peu à la COP 21, sont contrariés. La parole moralisatrice de tous ces gens, non seulement n’est plus écoutée, mais maintenant elle irrite ! (Cas de l’Inde et de la Chine). Avec raison.
La transition énergétique indispensable ne sera l’affaire que de la Chine avec la technologie d’Elon Musk : ça s’appelle le ‘master plan’ phase 4 (décidé par le Steering Committee chinois). Et il s’agira d’obéir… Pour les friands d’opinions, c’est celle de la Chine…
Que pèse la France ?

 

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