Samedi, grosse baston aux portes du stade de France, à Paris. Dimanche, castagne au stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne. Mais que fait la police ?
La finale de la Ligue des champions devait initialement se jouer à Saint-Pétersbourg. Mais en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le match s’est joué samedi 28 mai au Stade de France, à Paris. Une rencontre très attendue entre Liverpool et le Réal de Madrid.
« Fraude massive aux faux billets »
Le match a commencé avec 36 minutes de retard. Parce qu’aux abords du stade, des incidents ont éclaté. Des centaines et des centaines de supporters munis de leur billet étaient bloqués aux entrées du stade pendant que d’autres, sans billets, escaladaient les barrières pour assister au match. À l’évidence, le service d’ordre a été vite débordé et la police est intervenue sans ménagement en aspergeant la foule avec des gaz lacrymogènes. D’où les scènes de chaos diffusées en direct par les chaines de télévision du monde et sur les réseaux sociaux.
Ces incidents ont été largement commentés par la presse étrangère qui dénonce les défaillances de l’organisation et le comportement brutal des forces de police. Le préfet de police, Didier Lallement, a adressé une note au ministre de l’Intérieur, l’informant qu’il allait saisir le procureur de la République pour l’inviter à ouvrir une enquête « fraude massive aux faux billets ».
Mais de nombreux internautes, comme des responsables politiques, demandent sur Twitter la démission du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin #Darmanindemission.
Violences à Geoffroy-Guichard
De graves incidents ont également émaillé la fin du match opposant Saint-Etienne à Auxerre. Au terme d’un match palpitant qui s’est achevé par des tirs au but, d’Auxerre s’impose en ligue 1 et envoie les Verts en ligue 2.
Une défaite que les supporters n’ont pas appréciée. À peine le match terminé, ils ont envahi la pelouse pour s’en prendre aux joueurs.
Comme à Paris, les forces de l’ordre sont intervenues à coups de gaz lacrymogènes pour disperser les émeutiers, pendant que, depuis les tribunes, des spectateurs envoyaient des fumigènes sur le terrain. C’est dans un brouillard de lacrymo et de fumigènes que les joueurs ont pu regagner les vestiaires.
Ces images de violence répétées par les supporters de Saint-Etienne ne vont pas arranger les affaires du club, relégué en L2.
Les scènes de chaos inacceptables dans le sport ont une résonance politique majeure à un an de la Coupe du monde de rugby et à deux ans des Jeux olympiques organisés en France.
Avec @AOC1978, au PC sécurité du Stade de France. Des milliers de «supporters » britanniques, sans billet ou avec des faux billets ont forcé les entrées et, parfois, violenté les stadiers. Merci aux très nombreuses forces de l’ordre mobilisées ce soir dans ce contexte difficile. pic.twitter.com/gEXCqPhWmZ
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 28, 2022
Saint-Etienne – Auxerre: envahissement de terrain, incendie… les images des incidents à Geoffroy-Guichardhttps://t.co/ShKcWPzpII pic.twitter.com/2T822hIIxU
— BFMTV (@BFMTV) May 29, 2022
Envahissement du terrain au stade Geoffroy-Guichard. #ASSE #ASSEAJA pic.twitter.com/N7pX2NVrhj
— Adrien Blettery (@AdBlettery) May 29, 2022