Le variant B.1.617 du Sars-CoV-2 se répand dangereusement sur la planète et touche désormais une cinquantaine de pays dont le Royaume-Uni où il perturbe la poursuite du déconfinement.
On croyait en avoir terminé, au moins provisoirement, avec le développement de la Covid dans le monde. C’était compter sans ce nouveau variant identifié pour la première fois en Inde et baptisé B.1.617. Ce variant est porteur des mutations E484Q et L452R qui en font un virus plus contagieux que le virus souche et résistant aux vaccins actuels comme nous l’avons déjà écrit. Voilà pourquoi il inquiète la planète entière et perturbe les scientifiques.
Des mesures drastiques mais inefficaces
Après l’Inde où il a été découvert et il continue de faire de gros dégâts sanitaires, le B.1.617 s’est propagé à 50 pays avec une rapidité fulgurante. Dans plusieurs pays d’Europe qui ont pris des mesures drastiques pour tenter de le contenir et notamment au Royaume-Uni où le nombre de cas est passé de 520 à 1313 en une semaine. Mais elles semblent insuffisantes voire inefficaces compte tenu de l’explosion du variant indien en particulier dans le nord-ouest de l’Angleterre et à Londres. A tel point que le Premier ministre, Boris Johnson se dit inquiet pour la poursuite du déconfinement. En effet, toutes les mesures restrictives visant à barrer la route au virus devaient être levées le 21 juin. Cette date est désormais remise en question.
Des centaines de cas importés
Le Royaume-Uni a entièrement immunisé 19 millions de personnes, l’équivalent d’un tiers de sa population adulte. Environ 17 autres millions ont reçu une première injection. Reste que le variant progresse toujours. Comment l’expliquer? Selon Jeffrey Barett, statisticien au Wellcome Sanger Institute « des centaines de cas » ont été importés au moment où le Royaume-Uni se déconfinait par des voyageurs en provenance de Mumbai et de New Delhi.
En France, Santé Publique France note une augmentation du nombre de contaminations liées au variant indien du coronavirus depuis deux semaines. Mais, pour l’instant, il n’a rien de « préoccupant ». Le variant britannique reste majoritaire sur le territoire avec plus de 80% des contaminations.
Plusieurs clusters de variants indiens au Royaume Uni, associés à un risque élevé de contagiosité et d'échappement immunitaire. Pourraient y devenir majoritaires d'ici la fin du mois. https://t.co/3OUWhtR6pt
— David Simard (@SimardDavid) May 13, 2021