L’une des déclinaisons concrètes de ce plan est la lutte biologique contre les bioagresseurs, à travers le développement de la « confusion sexuelle », pour laquelle la Région consacre une aide de 675 000 euros sur trois ans.
En novembre 2020, face à l’urgence de la crise sanitaire, économique et sociale, impactant sévèrement la filière viti-vinicole, la Région a adopté son plan stratégique de relance des vignobles du Grand Est avec cinq priorités : le rebond économique et commercial, la reconquête des marchés export, la relance de l’œnotourisme, la transformation digitale et l’accélération de la transition environnementale des vignobles.
L’une des déclinaisons concrètes de ce plan est la lutte biologique contre les bioagresseurs, à travers le développement de la « confusion sexuelle », pour laquelle la Région consacre une aide de 675 000 euros sur trois ans.
Il s’agit d’une technique de lutte biologique contre des ravageurs, les vers de la grappe, qui empêche les parasites de proliférer grâce à la pose de diffuseurs de phéromones dans les vignes. Elle évite ainsi l’utilisation des insecticides. La phéromone est contenue dans des diffuseurs disposés sur les fils lieurs des vignes, il en découle moins d’accouplements des papillons mâle et femelle, donc moins d’œufs, moins de chenilles et moins de dégâts !
Trois volets
Cette technique, mise en œuvre sur des superficies importantes, nécessite une concertation entre les viticulteurs afin de définir l’organisation pratique de la pose (nombre des diffuseurs selon la surface et répartition dans les rangs, gestion des bordures, etc.). Dans ce cadre, une présentation de la mise en place de la « confusion sexuelle » a été proposée à des viticulteurs dans les vignes de la commune de Saudoy (51).
Depuis mars dernier, en cohérence avec sa Stratégie Régionale Biodiversité et son plan de relance des vignobles, la Région Grand Est cofinance la lutte biologique et aide les viticulteurs à pérenniser ou développer cette technique avec un accompagnement adapté à la situation de chacun des vignobles. Il s’agit de pérenniser la technique déjà bien développée en Champagne et la déployer dans les vignobles alsaciens et lorrains.
Cette aide se décline en trois volets :
- un outil de cartographie et d’aide aux démarches collectives d’installation de diffuseurs en Champagne, u
- ne aide au développement de la confusion sexuelle en Alsace et en Lorraine,
- une aide au maintien de la confusion sexuelle en Alsace et en Lorraine.
Les chiffres de la viticulture en Grand Est :
6,2% du vignoble français,
Près de 20 000 exploitations,
49 616 hectares de vignes,
720 exploitations viticoles régionales sont engagées dans des démarches respectueuses de l’environnement et plus précisément dans la production biologique,
1 148 exploitations certifiées Haute Valeur Environnementale (HVE), 775 domaines certifiés Viticulture Durable de Champagne (VDC).