Entre le 1er mars et le 20 avril 2020, le nombre de décès enregistrés au niveau national est supérieur de 27% à celui enregistré sur les mêmes périodes en 2019 (Insee).
Au niveau national, le nombre de décès totaux enregistrés à la date du 1er mai 2020 et survenus entre le 1er mars et le 20 avril 2020 est supérieur à celui enregistré sur les mêmes périodes en 2019 ou 2018 : 109 831 décès ont été enregistrés en 2020 en France (soit une moyenne de 2 154 décès par jour) contre 86 606 en 2019 et 94 881 en 2018. Entre le 1er mars et le 20 avril, le nombre de décès en France est ainsi supérieur de 27 % à celui enregistré à la même époque en 2019 et de 16 % à 2018.
Un pic le 1er avril
Le nombre de décès, qui était en moyenne de 1 780 par jour sur la première quinzaine de mars 2020, augmente nettement à 2 230 au cours de la deuxième quinzaine. Il atteint un pic le 1er avril avec 2 776 décès enregistrés ce jour-là et diminue depuis (2 620 décès par jour en moyenne entre le 1er et le 10 avril, 2 120 du 11 au 20 avril).
À noter cependant que le nombre moyen de décès par jour est souvent important en janvier ou février, au moment des épisodes grippaux ; au cours des cinq dernières années, il a atteint un maximum en janvier 2017 avec une moyenne de 2 200 décès par jour. Au total, le nombre de décès survenus entre le 1er janvier et le 20 avril 2020 s’élève à 218 242 ; il est supérieur à celui enregistré sur la même période en 2019 (202 848) ou en 2018 (206 858).
Grand Est + 60%
Au niveau régional, l’Île-de-France est la région qui enregistre la plus forte croissance du nombre de décès totaux entre le 1er mars et le 20 avril 2020 par rapport à la même période de 2019 (+ 95 %), suivie par le Grand Est (+ 60 %) et les deux régions Bourgogne-Franche-Comté et Hauts-de-France (respectivement + 28 % et + 24 %).
À Mayotte, le nombre de décès augmente également de 27 % par rapport à 2019. Dans toutes ces régions, le nombre de décès est également supérieur à celui enregistré sur la même période en 2018. Dans trois autres régions, il est supérieur de 15 % environ à celui enregistré sur la même période en 2019, et également supérieur à 2018 : Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les régions, comme les départements, sont les lieux dans lesquels les décès sont survenus, et non pas les lieux de résidence des personnes décédées.
Haut-Rhin + 135%
Au niveau départemental, six départements comptent au moins deux fois plus de décès entre le 1er mars et le 20 avril 2020 que sur la même période de 2019. Il s’agit du Haut-Rhin (+ 135 %) et de cinq départements franciliens : la Seine-Saint-Denis (+ 130 %), les Hauts-de-Seine (+ 122 %), le Val-de-Marne (+ 104%), l’Essonne et le Val-d’Oise (+ 99 % chacun). Neuf autres départements enregistrent une progression d’au moins 50 % par rapport à 2019. Il s’agit de tous les autres départements franciliens mais également des Vosges, de la Moselle, du Bas-Rhin, du Doubs, de l’Oise et de l’Aisne. Trente-cinq départements au total ont un surplus de décès d’au moins 20 % par rapport à 2019.
Sur la période la plus récente, le nombre moyen de décès quotidiens enregistrés entre le 1er et le 20 avril diminue dans le Grand Est de 8 % par rapport à celui de la seconde quinzaine de mars. La baisse reste encore mesurée en comparaison de la hausse constatée entre la première et la seconde quinzaine du mois de mars (+ 71 %). Cet repli est marqué pour les départements du Haut-Rhin (- 34 % après + 144 %), de la Haute-Marne (- 14 % après + 85 %) mais aussi de la Somme (- 17 % après + 28 %).
Le nombre moyen de décès quotidiens continue de croître en Île-de-France en avril même si la progression ralentit en termes relatifs : 550 décès par jour sont enregistrés entre le 1er et le 20 avril contre 410 la seconde quinzaine de mars, soit + 35 % après + 90 % entre la première et la seconde quinzaine de mars.
En baisse
À l’opposé, dix-neuf départements ont moins de décès enregistrés entre le 1er mars et le 20 avril 2020 que sur la même période de 2019. Ces départements sont essentiellement situés dans le Sud-Ouest et le Centre de la France ainsi que dans la plupart des départements d’outre-mer.
Afin de comparer directement les décès survenus en 2020 aux décès survenus en 2019 et 2018, en neutralisant les évolutions des taux de dématérialisation, les décès survenus jusqu’à la date du 24 avril sont communiqués sur le champ – constant – des communes ayant opté pour une transmission dématérialisée au 1er avril 2020. Par rapport aux chiffres diffusés la semaine dernière, les décès enregistrés dans ces communes entre le 1er mars et le 17 avril sont révisés à la hausse de 1,3 %.