Dans le débat social et environnemental actuel, la capacité des ménages à assumer, voire réduire leurs dépenses liées au chauffage de leur logement et à leurs déplacements contraints constitue un enjeu essentiel. En Champagne-Ardenne, 196.600 ménages sont en situation de « vulnérabilité » selon l’INSEE.
La Champagne-Ardenne (33,9%) se situe ainsi au 5e rang des régions les plus touchées par la vulnérabilité énergétique, derrière l’Auvergne (37,1 %), la Lorraine (36,6 %), le Limousin (35,5 %) et la Franche-Comté (35,3 %). La part des ménages champardennais en situation de vulnérabilité énergétique est nettement supérieure aux moyennes de France métropolitaine (22,2 %) et de France de province (25,2 %). Dans certaines régions du sud de la France comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur (12,0 %) ou le Languedoc-Roussillon (17,3 %), la proportion de ménages vulnérables est plus de deux fois inférieure à celle des régions les plus touchées.
La situation de l’Île-de-France est la plus favorable avec une part de ménages vulnérables de 8,9 %.
Le chauffage, une dépense importante pour les ménages champardennais
Les dépenses de chauffage sont la première cause de vulnérabilité énergétique. En Champagne-Ardenne comme dans les régions du nord-est, l’impact du climat est un facteur très influent. La facture annuelle moyenne de chauffage s’élève à 1 551 euros pour un ménage champardennais, montant supérieur de 20,3 % à la moyenne de France de province (1 289 euros). L’écart est moindre pour les dépenses consacrées aux déplacements : 747 euros, soit 12,5 % de plus qu’en France de province (664 euros). Au total, la facture énergétique annuelle moyenne d’un ménage de la région s’élève ainsi à 2 298 euros, excédant de 345 euros celle d’un ménage de France de province.