L’UNSA-Police constate que les policiers sont moins bien traités que les terroristes lorsqu’il s’agit de respecter le droit à l’image.
« L’ouverture du procès de Salah Abdeslam met en évidence un dysfonctionnement maintes fois abordé mais jamais solutionné… » écrit le secrétaire général de l’UNSA-Police, Philippe Capon.
Le procès de Salah Abdeslam s’est ouvert aujourd’hui en Belgique. L’accusé a aussitôt fait valoir son droit à l’image et demandé que son visage ne soit pas diffusé dans la presse. Il ne veut ni être filmé, ni être pris en photo. La presse française a respecté ce vœu puisque Abdeslam apparaît de dos sur les image et le visage est flouté.
Ce respect du droit à l’image étonne les policiers qui, eux, n’ont pas ce « privilège ». Dans un communiqué l’UNSA-Police écrit : « Depuis longtemps –et encore plus depuis l’assassinat terroriste de Magnanville– l’UNSA Police exige le respect du droit à l’image des policiers, y compris sur la voie publique.
A ce jour, les policiers ne bénéficient donc pas des droits accordés aux terroristes ».
« Cette situation schizophrène doit nous alerter sur les problèmes de considération envers les policiers chargés de protéger la population. Nous exigeons des mesures radicales pour protéger davantage l’image et préserver l’anonymat, donc la vie privée, des gardiens de la paix. »
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