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Visite du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois

C’est le plus grand cimetière russe, en dehors de la Fédération de Russie, avec plus de 5.000 sépultures. La petite église orthodoxe est un lieu de culte très fréquenté par la communauté russe de la région parisienne.

Eglise orthodoxe de Sainte-Geneviève-des-Bois (CC BY-SA 3.0)
Église orthodoxe de Sainte-Geneviève-des-Bois (CC BY-SA 3.0)

En parcourant les allées du cimetière dit « russe » de Sainte-Geneviève-aux-Bois, dans l’Essonne, le visiteur est surpris par ces milliers de tombes décorées de la croix orthodoxe, caractérisée par une petite traverse supérieure, comme la croix de Lorraine, et d’une traverse en biais à sa base. L’une de ces tombes attire particulièrement le regard. C’est celle du danseur étoile Rudolf Noureev (1938-1993), dont le tombeau est formé d’un tapis de mosaïques multicolores. Plus de 20.000 visiteurs viennent chaque année se recueillir dans ce cimetière communal devenu un site de mémoire où sont inhumés quelque 15.000 Russes ayant fui la révolution bolchevique de 1917 dans un peu plus de 5.000 tombes.

Tombe de Rudolf Noureev (DR)
Tombe de Rudolf Noureev (DR)

Des descendants des Romanov

Parmi les personnes inhumées dans ce cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, il y a de nombreux militaires, des nobles obligés de fuir la Révolution d’Octobre « et même des descendants des Romanov, l’ancienne famille régnante de Russie, rappelle Le Parisien. On y croise ainsi les noms d’Anne Barbe de Bellegrade (demoiselle d’honneur de la garde impériale), le prince Nikolaï Troubetskï (aristocrate du XIXe siècle, cofondateur du conservatoire de Moscou), la baronne de Meyendorff (dont le portrait esquissé par le peintre Disderi est exposé au Musée d’Orsay et qui a entretenu vers 1870 une correspondance avec le compositeur Franz Liszt) ou encore l’auteur Boris Zaïetsev et Alexeïevitch Bounine, premier prix Nobel de littérature de l’histoire russe, en 1933. »
C’est en 1927 que le premier pensionnaire de La Maison Russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, une maison de retraite pour réfugiés russes blancs, est inhumé dans ce qui devient alors « le cimetière russe ».

Une jolie église orthodoxe

A l’entrée de la nécropole, une petite église orthodoxe, l’église Notre-Dame-de-la-Dormition, surmontée d’un toit vert et d’un bulbe bleu, est un lieu de culte très fréquenté de la communauté russe. L’église (et son campanile), de style novgorodien des 15ᵉ et 16ᵉ siècles, ont été inaugurés en 1939. Bien que jouxtant le cimetière, ils sont situés sur un territoire privé. L’église dépend de l’archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale qui est une juridiction du Patriarcat orthodoxe de Moscou. Elle est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1974.
Les patriarches de Russie Alexis II de Moscou et Cyrille de Moscou sont venus se recueillir dans l’église et au cimetière. Au cours de sa visite en France 2.000, Vladimir Poutine a tenu à fleurir la tombe de la princesse Véra Obolensky, surnommée Vicky. Née en 1911, cette résistante française d’origine russe a été guillotinée à la prison Plötzensee à Berlin le 4 août 1944.

Les célébrités du cimetière russe

Wikipédia donne la liste des artistes, militaires, hommes politiques et membres de la noblesse russe inhumés à Sainte-Geneviève des Bois, dans l’Essonne.

Eglise orthodoxe de Ste Geneviève des Bois (DR)
Église orthodoxe de Ste Geneviève des Bois (DR)
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