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Manifs : grosse mobilisation contre le pass-vaccinal

- 18:55

À Paris comme dans 140 villes de France, les manifestants ont bravé la pluie et le froid pour dire « m…e » à la politique sanitaire du gouvernement et aux propos indécents d’Emmanuel Macron. Tout ça ne sent pas bon.

Environ un millier de personnes à la manif de Nancy organisée par le Bloc Lorrain (DR)
Environ un millier de personnes à la manif de Nancy organisée par le Bloc Lorrain (Photo Média jaune de Lorraine)

Combien ? La question est posée à chaque manifestation et les chiffres des uns ne sont pas ceux des autres. Au-delà de la bataille de chiffres, ce qui est certain, c’est qu’ils étaient très nombreux, des dizaines de milliers, ce samedi 8 janvier 2022, malgré le froid et malgré la pluie, à battre le pavé, à Paris et dans 140 villes de France, contre le pass vaccinal, contre la politique absurde des autorités sanitaires et contre les propos indignes du président de la République.
Parce qu’il veut « emmerder » les non-vaccinés « jusqu’au bout », reléguer une partie des Français en citoyens de seconde zone, Emmanuel Macron a braqué une partie de l’opinion contre lui, vaccinés et non-vaccinés. Ce qui ne présage rien de bon pour lui à moins de 100 jours du premier tour de la présidentielle, le 10 avril 2022. Ils le lui ont fait savoir ce samedi 8 janvier un peu partout en France.

Des policiers dans le cortège

À Paris, si plusieurs rassemblements étaient organisés contre le pass vaccinal et contre Macron, deux retiennent particulièrement l’attention.
Un premier cortège organisé par Florian Philippot et son parti, Les Patriotes, est parti du Palais Royal à 14 heures en direction de la place Vauban. Parapluie pour les uns, capuche pour les autres, ils étaient très nombreux à reprendre les slogans traditionnels « Même si Macron ne le veut pas, on est là, on est là… » (air connu). Des pancartes plus explicites : « J’emmerde Macron », « Manu, touche pas à mes gosses ». Dans la foule, Bruno Attal, secrétaire national du syndicat France Police-Policiers en colère : « La police n’est pas là pour emmerder les non-vaccinés mais pour protéger les Français. Macron ferait mieux d’emmerder les dealers ».
Un deuxième cortège, très dense également, était organisé par les Gilets jaunes et différentes personnalités. Départ de la place de Catalogne. En cours de route, quelques heurts avec les forces de l’ordre. Des lacrymos Boulevard de l’Hôpital. Chemin faisant, un drapeau européen a été démonté, allusion à la polémique du drapeau européen qui flottait sous l’Arc de Triomphe à Paris, avant d’être enlevé.

Baston à Montpellier et à Nancy

Dans 140 villes de France, on a manifesté pour fustiger Macron « ce dictateur en culottes courtes » selon un manifestant de Toulouse. À Marseille, plusieurs milliers de personnes ont pris le départ du cortège formé sur le Vieux-Port. À Lyon, à Toulouse, à Mulhouse, à Colmar, à Strasbourg, à Brest, Nantes, Lille, Clermont, à Metz, à Nancy et dans bien d’autres villes de l’Hexagone des centaines, des milliers de manifestants chantent et hurlent des slogans hostiles au président de la République.
À Montpellier, la manif a été émaillée de quelques incidents et les forces de l’ordre ont dû utiliser les grenades lacrymogènes place de la Préfecture. À Nancy, entre 800 et 1.000 personnes ont manifesté à l’appel du Bloc Lorrain, au départ de la place Maginot. Quelques heurts avec les forces de l’ordre rue Saint-Jean. Un policier, touché par un projectile, a été blessé et a dû être emporté par les pompiers.
Bref, un samedi de mobilisation comme nous en avons connu au cours de l’été 2021. Et qui pourrait donner quelques ardeurs nouvelles aux Gilets jaunes et à tous les anti-vax, anti-pass et autres anti-Macron à l’approche des élections.

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