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Le pass vaccinal accouché dans la douleur

L’Assemblée a adopté le projet de loi instaurant le pass vaccinal, (214 voix pour, 93 voix contre) qui interdit aux non-vaccinés l’accès à une vie normale. Ce vote pose un problème scientifique et soulève de nombreuses questions politiques.

Hémicycle de l'Assemblée nationale
Hémicycle de l’Assemblée nationale

Voilà, c’est fait. Ce matin, à 5 h 30, après trois nuits de débats souvent houleux, la majorité présidentielle a enfin adopté en première lecture le projet de loi instaurant un pass vaccinal aux Français par 214 voix pour, 93 contre et 27 abstentions. Le texte doit être examiné rapidement par le Sénat avant promulgation mi-janvier 2022.

Que prévoit le texte ?

Dès la promulgation de la loi, les Français de plus de 12 ans devront présenter un schéma vaccinal complet (une ou deux doses en fonction du vaccin) ou un certificat de rétablissement selon certains critères (que l’on ne connaît pas encore). Les tests PCR ou antigéniques négatifs ne seront plus valables pour accéder aux lieux de loisirs, de foires, de séminaires ou même de transports inter-régionaux. Les établissements et services de santé seront en revanche exemptés du pass vaccinal.

Problème scientifique

Ce projet de loi « renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire » reste une usine à gaz assez inquiétante. D’un point de vue scientifique, rien ne prouve en effet que les vaccins soient efficaces contre les nouveaux variants. De plus en plus d’autorités scientifiques s’élèvent contre le manque d’efficacité des vaccins voire leur nocivité face au variant Omicron. « Il semble que le vaccin génère des anticorps facilitants qui augmentent la contagiosité » explique le Pr Eric Chabrière, professeur des universités à la fac de médecine de Marseille. Autrement dit, au lieu de protéger les Français, le pass vaccinal pourrait avoir l’effet inverse ! Nous en reparlerons dans un prochain article.

Problèmes politiques

Ce projet de loi du gouvernement présente aussi quelques failles politiques. Par exemple, jusqu’à quand le pass vaccinal sera-t-il imposé aux Français ? Le texte ne le dit pas. Certes, les sénateurs Les Républicains se posent la question d’un « mécanisme de péremption du pass vaccinal », en fonction du taux de contaminations, mais « rien n’est prévu de la fin du pass vaccinal à ce stade » a reconnu le Premier ministre Jean Castex. Un pass vaccinal à vie ? Ça fait peur.
Enfin, le vote de cette nuit ouvre non seulement une grave fracture dans la société française mais il divise aussi les groupes politiques. Notamment chez Les Républicains où le groupe compte 103 députés dont 28 ont voté pour, 24 contre, 22 se sont abstenus et 29 étaient absents. Quelle unanimité !

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