Le glyphosate sera-t-il enfin interdit dans l’Union européenne après 2022 ? La substance active déclarée du célèbre Roundup de Monsanto-Bayer a été ré-autorisée pour 5 ans fin 2017, après de nombreux scandales : Monsanto papers, procès outre-Atlantique, fichage illégal… Les débats sont déjà lancés pour prolonger cette autorisation et la bataille est loin d’être gagnée.
Dangereux pour l’environnement et la santé humaine, il est plus qu’urgent d’en finir avec le glyphosate en France et en Europe et d’amorcer une vraie transition agricole et alimentaire. On sait notamment depuis 2015 que cette substance est classée « cancérogène probable » pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé et récemment, en France, une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) est venue renforcer l’analyse des risques liés au glyphosate.
Emmanuel Macron s’était engagé à sortir du glyphosate en France « au plus tard » début 2021. Il n’a pas tenu cette promesse, mais la France, qui va endosser la présidence tournante de l’UE en janvier 2022, peut et doit jouer un rôle moteur et sans ambiguïté pour faire interdire le glyphosate en Europe.
Exigeons ensemble que la France s’oppose publiquement au renouvellement de l’autorisation de ce pesticide toxique en Europe.
Monsieur le président de la République,
Nous, signataires de cette pétition, exigeons que la France sorte totalement du glyphosate, avec un plan d’accompagnement des agricultrices et des agriculteurs, et s’engage à s’opposer publiquement au renouvellement de l’autorisation de ce pesticide toxique dans l’Union européenne.
Les États membres et la Commission européenne ont malheureusement prolongé l’autorisation du glyphosate pour 5 ans en 2017, jusqu’au 15 décembre 2022, malgré les nombreux scandales (Monsanto papers, procès outre-Atlantique, fichage illégal, etc.). La France, elle, n’a pas tenu son engagement d’interdire le glyphosate en 2021.
Or, la décision d’interdire cette substance, composante du célèbre Roundup de Monsanto-Bayer, herbicide le plus vendu au monde, s’impose tant pour des raisons de santé publique qu’éthiques et environnementales. Rappelons notamment que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’OMS, a classé le glyphosate « cancérogène probable » pour l’homme en 2015 (catégorie 2A). D’ailleurs, l’expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), rendue publique le 30 juin 2021, renforce l’analyse des risques du glyphosate sur la santé.
Pesticide toxique
Malgré toutes les tentatives de Monsanto et consorts pour minimiser et créer du doute sur les risques du glyphosate afin de tenter de bloquer son interdiction, il est de votre responsabilité d’appliquer le principe de précaution. La France doit s’opposer publiquement au renouvellement de l’autorisation de ce pesticide toxique en Europe et obtenir son interdiction dès 2023.
Nous vous demandons de prendre immédiatement cet engagement public, composante essentielle de l’objectif plus large d’une sortie accélérée des pesticides de synthèse et de la transition de notre agriculture et notre système alimentaire.
Cordialement,
Signataires : ActionAid France, Action Climat, Agir pour l’Environnement, Alerte des Médecins sur les Pesticides, Amis de la Terre, ATTAC France, BLOOM, Campagne Glyphosate, Cantine sans plastique France, CCFD-Terre-Solidaire, Combat Monsanto, Commerce équitable France, Confédération paysanne, FNAB, Foodwatch France, FNE Auvergne-Rhône- Alpes, France Nature Environnement, Générations Futures, Greenpeace, Ingénieurs sans frontières agriSTA, Institut Veblen, Justice Pesticides, Ligue contre le cancer, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique, Réseau Environnement Santé, Réseau Union Nationale de l’Apiculture Française, Secrets Toxiques, SOL, SumOfUs, Syndicat national d’apiculture, Terre d’abeilles, Terre & Humanisme, UFC Que Choisir, WECF, WeMove Europe, WWF.