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Albert Londres à la BNF : 140 ans après, qu’avons-nous fait de la liberté de la presse ?

Cet automne la BnF accueille la 83e édition du prix Albert-Londres, le prestigieux prix du journalisme français, distinguant chaque année trois jeunes reporters dans les catégories presse écrite, audiovisuel et édition.

Vive la liberté d'expression Taymaz Valley Flickr
Vive la liberté d’expression Taymaz Valley Flickr

La BnF et l’association Albert Londres, souhaitent célébrer ce moment fondamental de la vie journalistique et politique de notre pays et revenir sur les débats et questionnements qui ont mené à l’élaboration de cette grande loi de la République. Outre la cérémonie de remise des prix, qui aura lieu le 15 novembre, la Bibliothèque sera le théâtre de plusieurs événements autour d’Albert Londres et de la question de l’information.
À partir du 9 novembre, la BnF proposera une immersion dans ses collections de presse, sur des thèmes tels que les femmes reporters ou la figure méconnue d’Albert Londres photographe. Le 16 novembre seront projetés, dans le cadre des « Cinémas de Midi », deux documentaires récompensés lors des éditions précédentes ; enfin, le 19 novembre, lauréats et invités du Prix, conservateurs de la BnF, chercheurs et journalistes seront réunis pour une journée d’étude sur l’actualité du journalisme et de la liberté de la presse.

Remise du prix Albert-Londres

15 novembre 2021, 18 h – 22 h, Grand Auditorium, BnFI François-Mitterrand

« Notre rôle n’est pas d’être pour ou contre, non plus que de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie » disait Albert Londres. Cette parole est devenue comme un mantra de l’exigence journalistique voulue par l’association du prix Albert Londres. Le 15 novembre, c’est dans le Grand auditorium de la BnF que seront remis les prix Albert-Londres 2021, le 83e pour la presse écrite, le 37e pour l’audiovisuel et le 5e pour le livre.

Loi du 29 juillet 1881 : Qu’avons-nous fait de la liberté de la presse ?

9 novembre – 31 décembre 2021 Bibliothèque tous publics – Salles A & B – BnFI François-Mitterrand

Cet automne, à l’occasion de l’anniversaire de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, les salles de lecture du site François-Mitterrand dédiées à l’audiovisuel et à la presse se mettront aux couleurs du prix AlbertLondres.
À partir du 9 novembre, lecteurs et visiteurs pourront découvrir l’histoire de la loi, de 1789 à 1881, au travers des collections de la Bibliothèque. Autres thèmes abordés dans cette présentation : les grandes figures de femmes reporters comme Nellie Bly et Andrée Viollis, un versant moins connu d’Albert Londres, celui de photographe, ainsi que ses grands reportages à la Une, mais aussi l’histoire du prix, des premiers lauréats en 1933 à aujourd’hui.
Entrée libre

Cinéma de midi – Autour du prix Albert-Londres : raconter la guerre

16 novembre 2021, 12 h 30 – 14 h, Petit auditorium – BnFI François-Mitterrand

Les séances des « Cinémas de midi » sont l’occasion de découvrir sur grand écran des films documentaires issus des collections audiovisuelles de la BnF. À l’occasion de la remise du prix Albert-Londres à la BnF, une séance propose deux documentaires, récompensés par le prix Albert-Londres du documentaire audiovisuel en 1987 et 1994, et pourtant plus que jamais d’actualité.

  • Liban : au pays des morts vivants, Frédéric Laffont – Prix Albert-Londres 1987, 13 min Le quotidien d’un pays en guerre, ce ne sont pas seulement les morts et les blessés. Au fil des témoignages des Libanais se dessine un pays entier mis sous antidépresseurs pour survivre au milieu des bombes.
  • Rachida – lettres d’Algérie, Florence Dauchez – Prix Albert-Londres 1994, 52 min

Rachida, mère de sept enfants aux destins divers, se confie à la réalisatrice Florence Dauchez. Sa famille, tiraillée entre libertés individuelles et poids des traditions, incarne les contradictions de l’Algérie.
En partenariat avec l’Université de Paris et la Cinémathèque du documentaire.
Entrée libre – réservation obligatoire via l’application Affluences
Pass sanitaire et port du masque obligatoires

Journée d’étude

Loi du 29 juillet 1881 : Qu’avons-nous fait de la liberté de la presse ? 19 novembre 2021, 9 h 30 – 18 h , Grand auditorium, BnFI François-Mitterrand

Il y a 140 ans, à 444 voix contre 4, la loi du 29 juillet 1881 était votée à l’Assemblée. Souvent méconnue, elle structure pourtant sur des points essentiels la liberté d’expression. 140 ans plus tard, elle est encore au cœur de débats tant en France qu’aux États-Unis. Une journée pour réfléchir, apprendre, débattre sur les questions qui agitent et bousculent le journalisme. Post-vérité, dérives de la technologie numérique (dont l’affaire Pegasus est la parfaite illustration), centralisation des médias : autant de questions posées aujourd’hui sur la liberté de la presse et la confiance dans son traitement de l’actualité.
L’histoire, et notamment les archives de presse, sont ici sources de réflexion quant aux fausses nouvelles, à l’engagement d’Albert Londres, à la présence aujourd’hui pratiquement oubliée des femmes reporters au début du XXe siècle. Le 19 novembre 2021, journalistes, chercheurs et historiens interrogeront lors d’une journée d’étude l’actualité de la profession de journaliste. Composée de cinq tables rondes, et en présence de membres du prix Pulitzer, elle questionnera l’information autour des thématiques de la liberté, de la confiance, de l’argent, de la vérité et du reportage.
En présence de : Jean-Marie Charon (sociologue), Sonia Devillers (France Inter), Stephen Engelberg (Prix Pulitzer), Claude Guibal (France Inter), Martine Laroche-Joubert (France Télévisions), Samuel Laurent (Le Monde), Mindy Marques (Prix Pulitzer), Olivier Milot (Télérama), Antoine Perraud, Laurent Richard (Forbiden stories), Isabelle Roberts (Les Jours), Tristan Waleckx (France Télévisions)

Entrée gratuite – réservation recommandée via l’application Affluences

Pass sanitaire et port du masque obligatoires

Le regard d’Hervé Brusini, président du jury du prix Albert-Londres

« La BnF est en connexion directe avec Albert Londres, puisqu’elle conserve le témoignage écrit des articles du reporter tels qu’ils furent proposés au lecteur du Petit Journal, par exemple. Et puis, peu à peu, sous notre regard, les collections patrimoniales de la Bibliothèque prennent vie. Nous voici conviés aux dernières aventures d’Albert au beau milieu des autres grands titres de l’époque. Afrique, Asie, l’enfer du bagne, ou « chez les fous », des photos apparaissent. Elles aussi signées Londres. Si l’on tend l’oreille, dans le silence de la salle de lecture, on entend le fracas des guerres, les cris de douleur, la dénonciation des injustices… Bref, l’archive invite au voyage immobile, à la compréhension du monde, et aussi à la découverte de l’histoire de l’information, elle qui se vit trop souvent sans histoire. Le voilà bien, le lien entre le prix Albert-Londres et la BnF : lire noir sur blanc, la connexion entre archive, journalisme et démocratie. »
La remise du prix Albert-Londres à la BnF verra aussi la création d’une série de cinq podcasts, à écouter sur les canaux de la BnF. Chaque épisode sera consacré à un thème, comme les reportages d’Albert Londres ou encore les femmes reporters.

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