Le photographe de l’Union de Reims est toujours dans un état préoccupant après avoir été agressé, le 27 février 2021, par un individu huit fois condamné. Comme Reporters sans Frontières (RSF), toute la presse apporte son soutien à ce confrère et à ses proches et dénonce une atteinte à la liberté d’informer.
Un individu 21 ans, Anis-Saïd K. a été interpellé quelques jours après l’agression de Christian Lantenois, un confrère photographe du journal l’Union de Reims, le 27 février dernier, alors qu’il couvrait une manifestation dans le quartier La Croix-Rouge, de Reims. Une agression sauvage qui a duré 57 secondes selon le procureur de la République, Matthieu Bourrette. Conséquences? « Monsieur Lantenois a un traumatisme crânien très sévère, une fracture du rocher, un hématome sous-dural, une hémorragie cérébrale », a précisé le procureur lors d’une conférence de presse.
Son agresseur, Anis-Saïd K. n’est pas un inconnu de la police et de la justice. Ce triste individu de nationalité algérienne, a grandi en Espagne. Il était depuis trois mois seulement dans ce quartier de la Croix-Rouge de Reims. Il a été condamné à huit reprises pour vols, violences et trafic de stupéfiants. Ce jeune délinquant a été mis en examen pour tentative de meurtre aggravé et risque la perpétuité.
Contraire aux principes républicains
Pour RSF“La violence qui s’est déchaînée sur Christian Lantenois, précisément parce qu’il était journaliste, ne doit pas rester impunie tant elle est contraire à nos principes républicains et à aux fondements de notre société démocratique, déclare le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. RSF apporte tout son soutien à la famille, aux proches de Christian Lantenois, à l’ensemble de ses collègues et s’engage à leurs côtés à veiller à ce que les auteurs de cette lâche et odieuse agression soient identifiés au plus vite et dûment poursuivis.”